Journée mondiale sans tabac : l’urgence de sensibiliser sur les dangers

Comme chaque année, la Journée mondiale sans tabac est célébrée le 31 mai. Instituée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette journée vise à attirer l’attention sur les effets dévastateurs du tabac et à encourager les gouvernements à renforcer leurs dispositifs de lutte contre le tabagisme. Pour le Gabon, c’est une occasion de réveiller les consciences face à une menace qui se propage dans l’indifférence.
Au Gabon, si les autorités parlent volontiers de santé publique, la question du tabac reste peu médiatisée et largement sous-estimée. Pourtant, la cigarette circule dans les lycées, dans les quartiers populaires, et même dans les lieux publics sans réelle régulation. Le tabac est responsable de millions de morts chaque année dans le monde, selon l’OMS le tabac tue plus de 146 000 personnes chaque année dans la région africaine.
Une bombe à retardement sanitaire ignorée
Au Gabon, les données officielles sont rares, mais une hausse inquiétante des cas de maladies respiratoires chroniques, de cancers liés au tabagisme, sans oublier les effets de la fumée sur les non-fumeurs. Les jeunes, souvent ciblés par des stratégies commerciales agressives, deviennent la première victime de cette dépendance silencieuse. Malgré cela, la sensibilisation reste timide. Peu d’affiches, peu de campagnes dans les médias, et pratiquement aucune intervention systématique dans les établissements scolaires. Résultat, une banalisation du tabac, dans un contexte où les addictions se multiplient.
Face à cette situation, le gouvernement gabonais ne peut plus se contenter du minimum. Il est urgent de durcir la réglementation, d’interdire toute forme de publicité pour les produits du tabac, d’instaurer des zones non-fumeurs réellement contrôlées, et surtout de déployer de grandes campagnes de prévention, notamment auprès des jeunes.Des centres d’aide au sevrage doivent être mis en place dans les hôpitaux publics, et le sujet du tabac intégré aux programmes scolaires dès le secondaire.
La santé des Gabonais, en particulier celle de la jeunesse, doit passer avant les intérêts commerciaux. Car le 31 mai ne doit pas être une simple date sur le calendrier, il doit marquer le début d’un engagement fort et durable contre le tabagisme au Gabon.
GMT TV