Joe Biden: «Nous croyons aux nations africaines»
Bien décidé à trancher avec le style de son prédécesseur qui avait snobé le contient quatre années durant, le nouveau commandant en chef américain, entend renouer avec les partenaires d’antan. Distancé par la Chine qui est en une décennie devenue le nouveau partenaire de référence du continent, l’Amérique entend désormais à travers son nouveau président, « renouveler son rôle dans les institutions internationales et retrouver sa crédibilité et son autorité morale ».
En effet, comme on peut le souligner dans le discours prononcé par Joe Biden le 7 février dernier à l’occasion d’un discours destiné aux délégués du 34ème sommet de l’Union africaine, les États-Unis entendent renforcer leur présence dans un continent africain copieusement ignoré par Trump. Il faut dire que l’ancien président américain, lors de son passage à la maison Blanche, s’est montré assez ferme sur le sujet. Or, entre jeunesse et richesse d’un côté, expertise et capitalisme vieillissant de l’autre, les deux parties avaient tout pour s’entendre.
Conscient de ces manquements, Joe Biden entend donc rectifier le tir. D’où sa volonté de se rapprocher d’un continent qui a plus que jamais besoin d’appui. Appelant à une « vision commune pour un avenir meilleur », l’ancien colistier d’Obama qui « croit en les nations africaines », souhaite donc tisser une nouvelle relation basée sur « la solidarité, le soutien et le respect mutuel ». Loin, mais pas temps que ça néanmoins, du « Make America Great Again » de Donald Trump.
Également conscient des urgences actuelles, le nouveau président américain a par ailleurs mentionné les urgences du moment à savoir : la pandémie et le réchauffement climatique dont le Gabon s’est fait porte étendard en Afrique, sans oublier les financements d’urgence, nécessaires à la survie d’un continent africain en crise. Entre intensification des relations et approche plus “traditionnelle”, Biden entend donc opérer une véritable rupture avec l’administration Trump.