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JMS: l’État à l’épreuve du droit à la santé dans l’intérieur du Gabon

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Célébrée tous les 7 avril par la communauté internationale, la journée mondiale de la Santé 2023 est placée sous le thème : « santé pour tous ». Un 75ème anniversaire qui devrait interpeller le gouvernement gabonais qui semble n’avoir cure de l’intérieur du pays où les structures sanitaires sont à l’agonie quand elles existent.

L’édition 2023 de la journée mondiale de la Santé instituée en 1948 a placé le curseur sur l’amélioration de la couverture sanitaire dans les pays membres de la sphère onusienne. Il n’est pas hasardeux que la thématique retenue est « la santé pour tous ». Un leitmotiv aux allures de slogan électoraliste qui n’est qu’une utopie dans certains pays d’Afrique en l’occurrence au Gabon.

Si le ministre de tutelle avait présenté un juteux programme à implémenter dès 2023, la mise en œuvre laisse tout de même à désirer. En dépit des mécanismes innovants tel le Système national d’information sanitaire (SNIS) et le projet E-Gabon, la réalité est tout autre. Les structures hospitalières du Grand Libreville souffrent d’obsolescence et de plateaux techniques défaillants.

L’hinterland, un monde à part 

La situation est davantage criante à l’intérieur du pays où les populations sont malgré elles privées de la jouissance de leur droit à la santé. Et ce, du fait que l’État cantonne les politiques publiques dans l’Estuaire. À Medouneu, Malinga, Mabenda, Mbigou voire Mimongo, les populations doivent cravacher pour se faire prendre en charge convenablement par un médecin.

Une triste constatation qui constitue un écueil flagrant aux dispositions de la Constitution et de l’OMS qui établissent que « la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain ». Ce droit à la santé comprend donc l’accès, en temps utile, à des soins de santé acceptables, d’une qualité satisfaisante et d’un coût abordable.

L’incapacité de l’État mise à nu par la dépendance aux aides 

Bien loin des discours pompeux visiblement éloignés des réalités des populations, le système de santé est défaillant. L’activité sans égal des structures privées tels le Service d’aide médicale d’urgence (Samu) social gabonais du Dr. Wenceslas Yaba démontre que la couverture sanitaire est faible. Alain-Claude Bilie-By-Nzé a-t-il oublié le « P » de proximité? Nul doute.


Sous d’autres cieux, l’organisation de caravanes médicales est le révélateur de l’échec de l’offre de santé publique. Et ce, malgré la participation significative des acteurs non étatiques via des dons et des financements. Tout ceci sans incidence directe sur le qualité d’offres de soins publics. Vivement que cette 75ème bougie sonne le glas des annonces fortuites pour enfin garantir « droit de jouir du meilleur état de santé possible».

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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