JML/VIH: la CSTG appelle le gouvernement à ne plus délaisser les séropositifs
C’est à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA que le président de la Confédération syndicale des travailleurs du Gabon (CSTG) a appelé le gouvernement à reconsidérer ses priorités. Pour Aymar Kissengori, la gestion du Covi-19 ne devrait pas se traduire par le délaissement des personnes séropositives et l’inaction dans la protection sociale.
Véritable outil pour le plaidoyer des travailleurs au Gabon, la CSTG ne manque pas une occasion de proposer au gouvernement des solutions pour des problématiques de l’heure qui ne devraient que bonifier l’action de l’État envers les populations. C’est dans cet élan que son président a appelé l’exécutif à se pencher sur la situation des 46 000 personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH) et celles perdues de vue par faute de suivi médical de l’État.
« La moitié des personnes vivant avec cette pandémie n’a pas eu accès au traitement », déplore le président de la CSTG qui constate un désengagement de l’État envers les mesures prévues dans le recueil de l’Organisation internationale du travail (OIT) concernant les directives des personnes vivant avec le VIH dans les entreprises et dans la recommandation n°200. Un fait qui expliquerait l’absentéisme en milieu professionnel pour ces derniers.
La puissante plateforme syndicale n’a pas manqué de s’étonner de la réticence de l’État à ratifier aux conventions internationales devant permettre une émancipation sociale des travailleurs. « Concernant la sécurité sociale, c’est la convention n° 102, adoptée lors de la trente-cinquième session de la CIT à Genève le 28 juin 1952. A ce jour, le Gabon ne l’a pas ratifiée », a suggéré Aymar Kissengori. Cet outil d’aide à la décision pourrait être internalisé dans le corpus juridique gabonais.
Au-delà de ces deux questions étroitement liées, le président de la CSTG a réitéré le refus de ceux qu’il représente de s’arrimer aux mesures gouvernementales censées entrer en vigueur le 15 décembre prochain.« Nous disons sans ambage non aux mesures discriminatoires et à l’entrave aux libertés individuelle […] la CSTG appelle à l’union et demande aux travailleurs de se mobiliser afin de mener des actions visant à rétablir le respect des libertés individuelles » a-t-il conclu. Une sortie qui a le mérite d’être claire !