Huile de palme : 14 ans après, SFI prépare un prêt de 350 millions dollars pour le Gabon
La Société financière internationale (SFI), branche de prêt au secteur privé du Groupe de la Banque mondiale, a annoncé, le jeudi 27 juillet 2023, la reprise des financements pour le développement de l’huile de palme au Gabon. Ainsi donc, 14 ans après, l’institution financière a proposé un prêt syndiqué pouvant atteindre 350 millions de dollars. Et ce, en tenant compte des règles de durabilité révisées.
À l’heure où les interrogations s’accentuent sur l’effectivité de l’essor de l’huile de palme comme pilier de l’économie tel qu’annoncé par Ali Bongo Ondimba, il semble que cet ambitieux projet recevra un coup de main de la Banque mondiale. Selon Reuters, la Société financière internationale aurait d’ores et déjà proposé un retour au financement de l’huile de palme au Gabon.
350 millions de dollars pour booster la branche huile de palme
L’arrêt depuis 2009 des investissements dans les entreprises d’huile de palme était consécutif aux pratiques dans le secteur. Et ce, à la suite de plaintes de petits propriétaires terriens et de groupes autochtones en Indonésie en lien avec le géant Wilmar International. Une mesure désormais levée puisque selon le porte-parole de la branche de prêt de la Banque mondiale, l’accompagnement financier global revient à hauteur de 350 millions de dollars pour le Gabon.
Il reviendra à la SFI de décaisser 150 millions de dollars de son propre compte au projet. Les 200 millions de dollars restants devant être syndiqués à d’autres prêteurs. À ce propos, le porte-parole de la Société financière internationale (IFC) a tenu à préciser que les objectifs de la proposition de prêt pour Olam Palm Gabon SA « incluent le soutien à l’emploi rural et le développement durable du secteur agricole gabonais ».
Une stratégie repensée pour optimiser les résultats
Dans son projet de financement disponible sur son site Web, la SFI admet des limites dans l’évaluation indépendante de l’époque. On y dénombre l’absence de stratégie pour faire face « aux problèmes sociaux, environnementaux et de gouvernance répandus dans le secteur indonésien de l’huile de palme ». Toute chose qui a nécessité une refonte stratégique.
Dès 2011, un cadre pour les investissements durables dans le secteur de l’huile de palme. Cela emporte la réglementation stricte des titres fonciers sur des terres non forestières. Ce prêt aiderait à entretenir les installations existantes et serait utilisé pour construire une usine de biodiesel et une raffinerie. Et l’aménagement des installations d’irrigation au goutte-à-goutte à 20 000 hectares.