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Hervé Patrick Opiangah : « ne demandez pas aux clubs de réaliser des miracles »

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C’est à la faveur d’un entretien accordé à notre confrère Dépêches 241 que le président du CF Mounana a donné son point de vue sur la suspension du National foot. Prenant le parti des dirigeants de clubs, Hervé Patrick Opiangah a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités. 

Membre influent de l’association des présidents de clubs du National foot, Hervé Patrick Opiangah jouit de la notoriété pour porter haut les désidératas de ses pairs. Un poids qu’il a régulièrement assumé. Dans ce qui s’apparente à un bras de fer entre les dirigeants de clubs et l’État, le président du CF Mounana s’est dit préoccupé par la situation.

L’appel de coeur d’Hervé Patrick Opiangah 

Réputé franc, Hervé Patrick Opiangah ne mâche pas ses mots pour dénoncer ce qui selon lui s’apparente à une prise d’otage. Pointant du doigt le relâchement de l’État, le patron du CF Mounana souligne « les insuffisances manifestes de l’Etat dans la construction de notre football ». Selon lui, il reviendrait à l’Etat de poursuivre dans les chantiers entamés. 

Occasion pour Hervé Patrick Opiangah de rappeler le fondement de cette émanation de la politique d’Ali Bongo Ondimba. « À l’origine, l’Etat avait pris des engagements nobles par le biais notamment de la professionnalisation du football Gabonais. Professionnalisation qui a trouvé l’assentiment des présidents des clubs », a-t-il précisé. 

Plaidoyer pour les présidents des clubs

Face à cette paralysie, le président du CF Mounana soutient que le problème serait à identifier au ministère des Sports. « Après la décision visant à acter et à entériner la professionnalisation du football gabonais, un cahier de charge liant l’Etat et les clubs a été pris », a-t-il martelé. Les clubs prendraient en charge les sursalaires en fonction du niveau de l’athlète.

Par ailleurs, Hervé Patrick Opiangah révèle qu’« à ce jour, vous avez des athlètes qui ont trois, quatre ou cinq mois sans avoir été payés par l’Etat ». À cet effet, le président du CF Mounana invite « le ministre des Sports à prendre ses responsabilités ». Non sans manquer de faire le diagnostic de la mutualisation dans le football. « Cette énième suspension du championnat national de football a des conséquences néfastes sur le rendement des joueurs et sur le niveau de nos équipes dans les compétitions africaines », a-t-il conclu à ce propos. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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