Gabon : la HAC appelle la presse à plus de responsabilité
La Haute autorité de la communication (HAC), a organisé, le vendredi 12 mai 2023, une rencontre avec la presse locale. Germain Ngoyo Moussavou, président de cette autorité administrative indépendante en a profité pour appeler les acteurs des médias à plus de responsabilités dans le traitement des informations, surtout en cette période sensible marquée par les scrutins locaux et législatifs mais aussi par l’élection présidentielle.
Bon élève du classement sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) aux termes duquel, il est passé de la 105 à 94ème place, le Gabon ambitionne de se mettre aux standards internationaux. En amenant les journalistes à mettre en place un organe d’autorégulation. Un outil indispensable à la promotion de l’éthique et le sens de la responsabilité. À ce propos, Germain Ngoyo Moussavou a rappelé tout l’intérêt de ce dernier et de la partition que devrait jouer la HAC, notamment en période électorale.
Cette année 2023, le Gabon organisera 3 élections. La presse devra s’affranchir du sensationnel et des pratiques peu recommandables. D’ailleurs, le président de la HAC a précisé au cours de cet entretien avec les responsables de la presse privé que la liberté de presse bien que consacrée était encadrée. « La liberté de la presse est un droit encadré, et que celle-ci ne saurait s’exercer en causant du tort à la société », a-t-il martelé. Une piqûre de rappel opportune au regard des échéances à venir.
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Par ailleurs, le patron « du gendarme de la communication » au Gabon a appelé à un engagement sans faille. « L’ensemble des acteurs du microcosme médiatique national que la presse doit en toute responsabilité éviter tout dérapage tendant à fragiliser la paix sociale, la cohésion nationale et le vivre-ensemble », a-t-il indiqué.
Attention aux abus par voie de presse
Non sans aviser que les actes attentatoires s’exposeront aux sanctions ciblées. Des mesures prévues par le Code de la Communication et les textes voisins. « La HAC tient aussi à préciser qu’elle veillera à ce que la liberté, l’honorabilité et la vie privée des autres citoyens ne soient pas chahutées, bridées, encore moins violée, par une presse liberticide », a-t-il conclu.
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Présents à cet échange fructueux, les patrons de presse écrite et en ligne sont donc invités à se faire porte-voix du message de la Haute autorité de la communication. L’organe de régulation du secteur a, en outre, appelé le gouvernement à participer à ce processus de professionnalisation. Et ce, en « remettant au goût du jour le projet de création d’une école nationale de journalisme ».
C’est un sujet bien réel à prendre foncièrement au serieux