Derniers articlesInternational

Guinée-Bissau : le président Embalò dissout le parlement après un putsch manqué

Lire cet article

La tentative de coup d’État du 1er décembre dernier a eu des conséquences au plan politique et institutionnel. Alors que les autorités bissau-guinéennes ont depuis lors annoncé que la situation sécuritaire était sous contrôle, la crise est désormais institutionnelle puisque le président de la République, Umaro Sissoco Embalo a annoncé la dissolution du parlement, contrôlé par l’opposition. 

C’est ce 4 décembre 2023 que la présidence de la République a rendu public un communiqué annonçant la dissolution du parlement. Si aucun calendrier de tenue de nouvelles élections n’a été décliné, le président Umaro Sissoco Embalo espère dans ce geste renverser la donne au parlement, face à l’historique Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-vert (PAIGC), accusé d’être à la manœuvre dans ce putsch manqué. 

La Guinée-Bissau plongée dans une crise politique profonde 

Depuis les dernières élections législatives de juin 2023, le président Umaro Sissoco Embalo se trouve fragilisé. En effet, le pays connaît une cohabitation qui l’a scindé en deux pôles de décisions, dont les ramifications se répandent au sein des forces de défense et de sécurité. Si la tentative de renversement du pouvoir constitutionnel est du fait de la Garde nationale, qui relève du parlement contrôlé par l’opposition, la riposte de la Garde présidentielle, aux mains de l’exécutif crée une situation de blocage, dont la seule issue pacifique pourrait être une légitimation par les urnes. 


Selon le communiqué de la présidence, le parlement aurait « préféré défendre des membres de l’exécutif soupçonnés d’actes de corruption portant gravement atteinte aux intérêts supérieurs de l’État plutôt que de lutter pour l’application rigoureuse de la loi », rapporte France 24. Un lien direct à l’intrusion des membres de la Garde nationale, dans les locaux de la police, quelques heures avant le coup, afin de libérer deux membres du gouvernement qui avaient été placés en garde à vue, dans le cadre d’une enquête pour corruption. 

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page