Grève des magistrats: Gilbert Ngoulakia exige le désengorgement des prisons
Le Secrétaire permanent du Conseil supérieur de la Magistrature a attiré, le 22 mars dernier, l’attention d’Erlyne Antonella Ndembet Damas et du Syndicat national des magistrats (Synamag) sur les conséquences néfastes liées à la poursuite de la grève. À cet effet, Gilbert Ngoulakia a exigé que l’encadrement normal des stagiaires de L’Ecole nationale de la Magistrature ainsi que le désengorgement des prisons.
C’est par le biais de la lettre circulaire n° 00262/SPCSM/Cab-SP du 22 mars 2023 que le secrétaire permanent du Conseil supérieur de la Magistrature a interpellé les acteurs de la justice sur la poursuite du service public. Gilbert Ngoulakia déplore que « la grève actuellement observée par les Magistrats n’a pas permis l’envoi en stage juridictionnel des élèves-magistrats en formation à l’école nationale de la Magistrature depuis janvier 2023 ».
Par ailleurs, le haut magistrat s’est insurgé sur l’incidence négative de cette levée de boucliers à l’initiative des magistrats sur la manifestation de la justice. En l’occurrence « le respect des délais des détentions préventives et de la gestion du flux des détenus préventifs ». Pour ce dernier, le surpeuplement carcéral qui découle de la paralysie de la justice peut exposer le pays au pire. Il évoque en exemple, « une mutinerie aux conséquences incalculables »
Fort de ce qui précède, Gilbert Ngoulakia qui s’est dit respectueux du droit de grève et donc des libertés syndicales, a tout de même appelé les parties à définir un service minimum qui intègre certains impératifs. À savoir « l’encadrement des stagiaires de L’Ecole nationale de la Magistrature et, d’autre part, désengorger un tant soit peu les prisons par le respect des délais de détentions préventives et de la gestion du flux des détenus à titre préventif ».