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Geoffroy Foumboula : « Ce qui n’a jamais marché au Gabon c’est la concentration des pouvoirs »

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Au terme des dix jours d’intenses travaux de l’Assemblée constituante, députés et sénateurs de la Transition sont parvenus à dégager pas moins de 801 amendements. Fervent défenseur d’une séparation stricte des pouvoirs, le député de la Transition, Geoffroy Foumboula par ailleurs 4e Vice-président de l’Assemblée nationale de la Transition a eu l’occasion de défendre cette position, bien que la majorité ait opté pour autre chose. 

C’est à la faveur d’un entretien accordé à Gabon Media Time le 24 septembre, que l’honorable Geoffroy Foumboula a tenu à apporter des précisions sur le sens de son vote négatif lors de la séance d’adoption du rapport des avis motivés de l’Assemblée constituante. En effet, le député de la Transition reste convaincu que la concentration des pouvoirs dans notre pays a toujours constitué une entrave à la démocratie.

Geoffroy Foumboula fidèle à ses principes 

La question du régime politique a selon le parlementaire, cristallisé les débats lors des séances plénières. En effet, la version du texte décriée, portée par le gouvernement et qui consacre un régime présidentiel fort avec non seulement la suppression du poste de Premier ministre, mais aussi la possibilité pour le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, n’a visiblement pas été du goût du député. En effet, selon Geoffroy Foumboula, la Constitution d’un pays ne devrait pas être appréciée à l’Aune de la tête d’un exécutif. « Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir le général Oligui qui, disons-le, est une personne au bon cœur. Mais rien ne dit que dans les prochaines années nous n’aurons pas de nouveau à faire à des personnes de la moralité d’un Ali Bongo », a-t-il prévenu tout en regrettant que certains se trouvent dans cet état d’esprit.

Parlant particulièrement de la société civile, Geoffroy Foumboula a plaidé la cohérence « Avant le 30 août je défendais bec et ongle la séparation rigide des pouvoirs. Personne ne comprendrait qu’aujourd’hui je tienne un autre discours », a-t-il poursuivi. Tout en indiquant que c’est cette disposition qui a suscité son rejet du rejet, le député de la Transition s’est voulu catégorique « je reste dans les mêmes dispositions parce que ce qui n’a jamais marché dans notre pays c’est la concentration des pouvoirs », a-t-il martelé. Il faut toutefois dire que dans le souci de tenir compte des inquiétudes des uns et des autres sur la question de la concentration des pouvoirs, la constituante a émis des avis en proposant un amendement limitant à deux le nombre de possibilités de dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République au cours d’une même mandature. 

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