Genève : Paul-Marie Gondjout réaffirme l’engagement du Gabon en faveur des droits de l’homme
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Le Gabon a réitéré son engagement en faveur des droits de l’homme et du multilatéralisme lors de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève. Paul-Marie Gondjout, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a pris la parole le 25 février 2025 pour exposer les avancées réalisées par le pays depuis le coup de libération du 30 août 2023.
Des avancées notables en matière de droits humains. S’exprimant au nom du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, Paul-Marie Gondjout a mis en lumière les efforts du Gabon dans la coopération avec les instances internationales. Il a notamment souligné la venue du Sous-comité de prévention de la torture à Libreville en mars 2024 et la transmission des rapports relatifs à la Convention contre la torture et à l’élimination de la discrimination raciale.
Le ministre a rappelé la mise en place d’un plan d’action de mise en œuvre des recommandations du 4ᵉ cycle de l’Examen périodique universel (EPU), ainsi que l’adoption de la loi 23/2024 du 21 novembre 2024, réorganisant la Commission nationale des droits de l’homme. Un appel à candidature a d’ailleurs été lancé pour renouveler cette institution.En matière de lutte contre la traite des personnes, il a mis en avant le décret 133 du 27 mars 2024, qui a permis de créer une commission nationale dédiée, renforçant ainsi les dispositifs existants.
Des réformes institutionnelles et législatives structurantes
Paul-Marie Gondjout a également souligné les réformes politiques et institutionnelles initiées sous la Transition, notamment l’adoption d’une nouvelle Constitution à l’issue du référendum de 2024. Ce texte consacre un mandat présidentiel de 7 ans, renouvelable une fois, dans le cadre d’un régime présidentiel.
Dans le domaine électoral, la loi 1/2005 du 19 janvier 2025 portant code électoral a introduit des innovations visant à simplifier le cadre juridique, garantir la transparence des scrutins et répondre aux attentes des citoyens. Enfin, la révision du Code pénal et du Code de procédure pénale intègre désormais les infractions liées aux violations des droits humains et les principes de réparation des préjudices.
Un engagement réaffirmé sur la scène internationale
À travers cette intervention, le Gabon a tenu à rassurer ses partenaires internationaux sur sa volonté de renforcer l’État de droit et de garantir la protection des droits fondamentaux. « Les réformes engagées traduisent notre détermination à bâtir un pays où la justice et la dignité humaine sont au cœur des priorités », a conclu Paul-Marie Gondjout.
Le message du Gabon à Genève se veut ainsi un signal fort, illustrant l’ancrage du pays dans une dynamique de gouvernance responsable et respectueuse des engagements internationaux.
GMT TV