Gabon : vers le déclenchement d’une grève à la Douane ?
Le spectre d’un mouvement de grève plane depuis quelques semaines sur les services de la Direction générale des Douanes. C’est en tout cas la menace proférée par l’intersyndicale de cette régie financière, qui a convoqué ses adhérents à une importante réunion d’information le 02 janvier 2024, avant finalement d’y renoncer, préfèrent répondre à l’appel au dialogue de la Direction générale, avec qui des échanges constructifs ont eu lieu ce même jour.
C’est à la faveur d’un point de presse, rendu public sur les réseaux sociaux ce 02 décembre 2023, que l’intersyndicale s’est exprimée au sujet des revendications sociales, qui font suite à un cahier de charge déposé sur le Bureau de la Direction générale depuis le 22 juin 2023. Lequel comporte 8 points, dont certains pourraient rapidement aboutir à des résultats positifs, notamment en ce qui concerne les points urgents.
La Direction générale dispose de 8 jours pour répondre aux revendications
C’est la menace brandie par les responsables syndicaux des Douanes. En effet, bien que la Direction générale, ait selon les syndicats montré des signes d’ouverture, quant à sa volonté de dialoguer en vue de trouver des solutions aux problèmes soulevés, les agents, tout en louant cet esprit d’ouverture, tablent sur un maintient de la pression, afin que les points urgents trouvent des réponses au plus vite. Si l’on en croit leur déclaration, la Direction générale se serait engagée dans ce sens.
« Parmi ces échanges, la direction générale nous a montré sa volonté de donner satisfaction aux points les plus urgents, au titre desquels, la performance à l’évaluation », a affirmé le porte-parole de l’intersyndicale, non sans se réjouir de ce que ces points importants retiennent l’attention des plus hautes autorités. Toutefois, les syndicats ont appelé leurs agents à demeurer mobilisés « Nous disons aux agents de garder leur calme, d’attendre patiemment, puisque nous avons accordé un délai de 8 jours francs à la Direction générale, au terme desquels nous aviserons », a conclu le porte-parole.
Notons qu’entre juillet 2020 et novembre 2020, la grève au sein des régies financières a coûté à l’Etat plus de 200 milliards de Fcfa, soit 40 milliards de Fcfa par mois. Un chiffre vertigineux dont ont conscience les autorités actuelles, dont les prévisions inscrites dans la loi de finances initiale sont très optimistes.
Finalement, j’ai eu raison de ne pas avoir fait le déplacement.