Gabon : vers l’actualisation de la carte sanitaire
Le droit à la santé est reconnu par la constitution gabonaise comme un droit fondamental. Dans l’optique de le matérialiser, le premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima, a annoncé le jeudi 7 décembre 2023 lors de la présentation de sa feuille de route, l’actualisation de la carte sanitaire. Une annonce faite afin d’améliorer le fonctionnement d’un secteur de la santé en proie à d’énormes difficultés structurelles.
Outil indispensable pour la planification et le suivi des interventions dans le secteur de la santé, le schéma d’organisation sanitaire ou carte sanitaire, a pour principal objet de prévoir et de susciter les évolutions nécessaires de l’offre de soins, en vue de satisfaire de manière optimale la demande de santé. Malheureusement, au Gabon, cette carte sanitaire souffre d’une obsolescence puisque sa dernière mise à jour remonte à 2008, où son élaboration figurait parmi les priorités du gouvernement d’alors.
C’est donc dans cette optique que le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, en présentant les grandes lignes de sa politique générale, a fait de ce schéma d’organisation sanitaire, l’un des ses principaux axes de travail. Une manière de remettre la santé, secteur crucial en matière d’amélioration des capacités individuelles, de développement personnel et donc développement économique, au cœur des débats même si ce secteur bénéficie annuellement de plus de 120 milliards de FCFA de dotations budgétaires.
La carte sanitaire une solution pour améliorer l’accès aux soins
Considérant que l’accès aux soins est l’une des principales problématiques héritée du régime déchu, les nouvelles autorités à la tête du pays, qui font de l’essor vers la félicité leur cheval de bataille, entendent donc « actualiser la carte sanitaire du pays pour optimiser le dispositif de santé, et garantir une offre de soins à partir de la case de santé ». Une carte qui « sera gérée par des agents de santé communautaire formés parmi les personnes choisies au plus près des lieux d’intervention ».
En plus de résoudre les dysfonctionnements dans ce secteur, ce nouveau dispositif favorisera donc l’éclairage sur l’écart existant entre la stratégie politique de santé et la situation sanitaire. Face aux menaces régulières de pandémies et endémies qui frappent le Gabon et le monde à l’instar de la Covid-19, la grippe saisonnière, le paludisme et autres diarrhées, ce nouvel outil permettra donc aux autorités de rattraper le retard accusé dans le pilotage de la santé dans notre pays.
Gageons toutefois que cette décision soit appliquée et qu’enfin, le pays soit doté d’un outil qui permettra d’augmenter les performances du système de santé sur tout le territoire national. Toute chose permettant d’améliorer les conditions de vie des populations.