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Gabon : une perte de 12 milliards de FCFA chaque année du fait des flux financiers illicites

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Le 10 mars 2025 le Président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), Nestor Mbou, a ouvert les travaux de  l’atelier de renforcement des capacités sur les méthodes d’évaluation, des mesures et de réduction des Flux financiers illicites (FFI). Une problématique qui revet une importance capitale, ce phénomène dangereux constitue un frein majeur au développement du Gabon.

En effet, au cours de son intervention Nestor Mbou a relevé que les Flux financiers illicites, en plus d’être contraires à l’éthique, nuisent à l’efficacité économique. Il a déclaré que cette lutte représente un « impératif catégorique » pour tous les États africains en développement. « Il est crucial pour chaque gouvernement de s’engager contre ce fléau afin de construire des politiques sociales susceptibles de prévenir des crises », a-t-il ajouté.

Encore des efforts à fournir pour la réduction des flux financiers illicites

Le Gabon, reconnu comme un modèle pour ses efforts dans la lutte contre la corruption, fait partie des quatre pays sélectionnés par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) dans le cadre du projet DA15, aux côtés du Burkina Faso, du Sénégal et du Nigeria. L’accompagnement de la CEA vise à endiguer ce phénomène et à mobiliser les ressources perdues pour financer le développement du pays.

Douglas Kigabo, expert à la CEA, a expliqué l’importance d’identifier les lacunes dans les politiques fiscales et commerciales, ainsi que dans la gestion des opérations des multinationales et des incitations fiscales. « C’est à travers ces failles que les pays perdent d’énormes ressources nécessaires à leur développement », a-t-il indiqué.

La perte annuelle du Gabon due aux Flux financiers illicites est estimée à plus de 12 milliards de FCFA, un montant qui mérite une attention particulière. Ce phénomène serait essentiellement alimenté par la corruption, le blanchiment d’argent, les marchés illégaux et d’autres activités liées à la criminalité économique. Les secteurs pétrolier et minier seraient particulièrement touchés.

Les résultats et recommandations issus de cet atelier de renforcement des capacités sur les méthodes d’évaluation, des mesures et de réduction des FFI sont attendus dans l’espoir de proposer des solutions concrètes pour atténuer ce problème pressant.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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