Gabon: une mère et son bébé séquestrés depuis deux semaines après l’accouchement à Jeanne-Ebori
Brunelle Obone Zue, une compatriote âgée de 23 ans serait séquestrée depuis le lundi 30 août dernier au Centre hospitalier universitaire mère et enfant de Jeanne-Ebori. La jeune fille ayant accouché par césarienne serait gardée dans la structure hospitalière en raison d’un défaut de règlement de ses frais de santé, rapporte le quotidien L’Union.
La problématique concernant l’accès aux meilleurs soins de santé n’est pas prête de trouver son épilogue. Dernier fait en date, celui de la jeune Brunelle Obone Zue qui plus de deux semaines après son accouchement par césarienne au Centre hospitalier universitaire mère et enfant de Jeanne-Ebori serait retenue contre son gré en raison du non paiement de la facture relative à ses frais d’hospitalisation.
La jeune mère devrait débourser 700 000 FCFA afin de recouvrer la liberté. Une somme impossible à réunir pour la jeune fille mère et sa famille qui appartiennent à la tranche des Gabonais économiquement faibles (GEF). « Vous vous rendez-compte que c’est le 4ème cas de séquestration de nouveau-né enregistré à Jeanne-Ebori. Alors que conformément aux instructions du chef de L’État, les accouchements sont gratuits » a déclaré une source proche d’une organisation de défense des droits des assurés à notre confrère du quotidien L’Union.
En effet, la jeune Brunelle Obone Zue bien que n’étant pas immatriculée à la Caisse nationale de garantie sociale et d’assurance maladie (CNAMGS) aurait dû bénéficier du décret N° 001/PR/MS du 26 mars 2018 toujours en vigueur. Ce dernier indique que dans les structures sanitaires publiques, parapubliques et reconnues d’utilité publique, les soins d’accouchement sont gratuits pour les gabonaises. Pour l’heure, la jeune fille serait toujours gardée au sein de Jeanne-Ebori en attente d’une aide providentielle.