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Gabon : un record historique de 68,1 milliards de FCFA généré par la vente d’Or en 2024

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Selon un rapport récemment publié par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), les ventes d’or au Gabon ont connu une montée spectaculaire en 2024, atteignant un impressionnant chiffre de 68,1 milliards de francs CFA. Cette performance remarquable représente une hausse de 183 % par rapport à 2023, où les ventes avaient stagné à 24 milliards de francs.

L’exploitation de l’or au Gabon date de 1937, année depuis laquelle le pays a réussi à collecter environ 40 tonnes d’or grâce aux traitements effectués sur les divers sites d’orpaillage qui jalonnent son territoire. Cependant, la situation actuelle de l’industrie aurifère gabonaise est loin d’être idéale. Les mines artisanales, souvent contrôlées par des réseaux de contrebandiers, ont engendré de sévères conséquences, telles que l’immigration illégale, l’insécurité croissante, des conflits entre orpailleurs et populations locales, en plus de menacer l’environnement par une augmentation significative des actes de braconnage.

Réserve stratégique d’or en perspective

Plusieurs entreprises se sont engagées dans l’exploitation aurifère au Gabon, parmi lesquelles le marocain Managen, Alpha Centauri Mining SA, Gabon Gold, Maxi Gold, et la Société Équatoriale des Mines (Sem). 

Il est important de rappeler qu’en date du 19 février 2021, le Conseil des ministres avait validé un projet d’ordonnance instaurant une réserve stratégique d’or en République Gabonaise. Le gouvernement de l’époque visait ainsi à « assurer les avoirs extérieurs du Gabon dans la réalisation de certaines opérations courantes, à réaliser une consignation légale et à mener sur les marchés extérieurs toute opération financière autorisée par la République Gabonaise ». 

Cette dynamique, bien qu’impressionnante, soulève des préoccupations sérieuses quant à la durabilité de l’exploitation de l’or au Gabon et à ses impacts sur les communautés locales et l’environnement. Les autorités doivent redoubler d’efforts pour réguler ce secteur et en tirer profit de manière équitable et responsable.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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