Gabon : un pays sacré sous la protection de l’esprit de l’eau, selon le maître spirituel Mve Nkouna

Une conférence spirituelle s’est tenue ce week-end à Libreville, animée par Maître Basile Mve Nkouna, théologien et chercheur en sciences spirituelles. Placée sous le thème « Découverte de la divinité placée sur la nation gabonaise », cette rencontre a rassemblé de nombreux curieux et initiés venus comprendre le mystère spirituel qui fonde l’identité sacrée du Gabon. L’orateur a livré une lecture cosmologique et théologique des fondements du pays, en insistant sur l’existence d’une entité spirituelle majeure – Maman Yeho – à qui serait confiée la destinée du Gabon.

Selon Maître Mve Nkouna, le Gabon est une nation bénie et spirituellement guidée par un esprit céleste féminin, Maman Yeho, déesse des eaux et de la lumière. Cette divinité, présentée comme la plus haute entité du royaume élémentaire de l’eau à l’échelle planétaire, aurait été placée sur le Gabon par Dieu lui-même. Elle gouvernerait les neuf provinces à travers 54 champs de force et une constellation d’esprits tutélaires, représentés symboliquement par les blasons provinciaux. Pour l’orateur, Maman Yeho n’est pas seulement la divinité du Gabon, elle est aussi l’esprit-mère de l’Afrique, détentrice du deuxième champ de force le plus puissant au monde.

Un appel à la reconnexion spirituelle pour restaurer l’équilibre national

L’enjeu central du message de l’orateur repose sur la nécessité vitale pour le peuple et les autorités gabonaises de se reconnecter à cette entité protectrice. Le lien entre les sphères visibles (infrastructures, politique, justice) et les sphères invisibles (entités, forces naturelles, énergie cosmique) serait rompu, causant conflits, pauvreté et déséquilibres sociaux. Maman Yeho, par son pouvoir sur l’eau, élément dominant du Gabon, serait capable de guérir la nation et d’assurer son essor, à condition que le pays entre en communion avec elle. Le respect des lois spirituelles de la nature devient ainsi un impératif national.

Dans une approche mystique assumée, Maître Mve Nkouna appelle à une prise de conscience collective. « le Gabon n’est pas un pays ordinaire. Il est un territoire sacré, une Afrique en miniature dotée de 54 centres énergétiques en écho aux 54 États du continent », a-t-il souligné. Pour restaurer l’harmonie, il ne s’agit pas d’idolâtrer, mais de retrouver une identité spirituelle perdue. L’union, le travail et la justice doivent être vécus non comme des slogans républicains, mais comme des exigences imposées par Maman Yeho. Toute action publique, selon l’orateur, doit d’abord être soumise à la bénédiction de l’esprit qui gouverne la terre où elle s’accomplit.