Gabon: un nouvel emprunt obligataire à 175 milliards de FCFA pour «soutenir l’effort de relance»
Dans l’optique de « soutenir différents volets de l’effort de la relance post-covid » comme l’a souligné la ministre en charge de l’Economie Nicole Janine Lydie Roboty, le gouvernement a lancé ce jeudi 27 mai 2021, un nouvel emprunt emprunt obligataire. Dénommé « EOG 6% Net 2021-2026 », ce nouvel appel public à destination des souscripteurs de la sous-région, devrait notamment soutenir le « paiement de la dette intérieure après les travaux de vérification et validation de la Task-Force dédiée ».
Nouvel instrument privilégié de l’exécutif dans sa quête de financement, l’appel public à l’épargne devrait une nouvelle fois servir d’appui aux velléités de relance et de transformation de l’exécutif gabonais. Ainsi, après l’émission par voie d’adjudication, de bons du trésor assimilables (BTA) d’avril dernier, le gouvernement a lancé ce jeudi 27 mai, un emprunt obligataire par appel public à l’épargne dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
En effet, d’un montant de 175 milliards de FCFA, cette nouvelle levée de fonds dénommée « EOG 6% Net 2021-2026 » et officialisée par la ministre en charge de l’Economie Nicole Janine Lydie Roboty, devrait « servir à soutenir différents volets de l’effort de la relance post-covid », notamment en soutenant le « paiement de la dette intérieure après les travaux de vérification et validation de la Task-Force dédiée ». Une dette intérieure qui culmine à fin décembre 2020, à 2 212,5 milliards de FCFA, en hausse de plus de 50% en glissement annuel.
Encadré par plusieurs banques commerciales dont la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) ex BNP Paribas, l’Union gabonaise de banque (UBA) et Afriland First Bank, trois établissements déjà impliquées dans l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne de 2019, ce nouvel EOG devrait selon les autorités, « impacter 300 sociétés allant de la petite entreprise aux entreprises majors de notre économie ». Une véritable bouffée d’oxygène pour ces entreprises, qui n’ont quasiment pas pu recourir à l’aide covid-19 annoncée dans le cadre du plan de résilience l’an dernier.
Si des doutes subsistent concernant la destination que prendront ces fonds eu égard aux différents précédents enregistrés et qui ont conduit à une dégradation de la notation souveraine du Gabon par la société d’analyse financière spécialisée Moody’s, nul doute néanmoins, que cette opération témoigne de l’excellente réputation du pays sur les marchés régionaux. A noter la présence dans le syndicat de placement de BGFI Bourse, ASCA, Financial Capital, LCB Bourse et ABS.