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Gabon : un déficit de 20 000 poches de sang menace la prise en charge des urgences vitales

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Malgré une production annuelle d’environ 30 000 poches de sang, le Gabon demeure confronté à un déficit chronique qui fragilise la prise en charge des urgences vitales. Depuis le 28 décembre, une mobilisation communautaire conduite par l’ANDBS et l’UCAG, en partenariat avec le CNTS, entend combler cet écart et sauver des vies.

Selon les données 2023-2024 du Centre national de transfusion sanguine, le Gabon collecte près de 30 000 poches de sang par an, un volume qui dépasse le seuil théorique recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. Sur le terrain hospitalier, toutefois, la réalité est plus préoccupante. Les besoins liés aux urgences hémorragiques — en particulier obstétricales — et la forte prévalence du paludisme exercent une pression constante sur les stocks, rendant ce niveau de collecte insuffisant.

Un besoin estimé à 50 000 poches par an

Pour garantir une sécurité transfusionnelle optimale, les autorités sanitaires estiment les besoins annuels à près de 50 000 poches. Un écart structurel que les acteurs de la société civile tentent de réduire par des actions de proximité. C’est dans cette optique que l’Association des donneurs bénévoles de sang (ANDBS) et l’Union des communautés amies du Gabon (UCAG), avec l’appui du CNTS, ont lancé une campagne de collecte depuis le 28 décembre.

Président de l’UCAG, Clément Somé invite, tout au long de la semaine, les communautés amies à se mobiliser massivement. « Le sang n’a ni nationalité, ni ethnie, ni religion, ni rang social », rappelle-t-il, soulignant l’universalité du don. Un message partagé par Clément Leginda, président de l’ANDBS, pour qui « donner son sang, c’est offrir une part de sa vie pour sauver celle d’un frère ».

Des témoignages qui donnent sens à l’engagement

Marraine de l’événement, Fatou Mipimbou a marqué les esprits par un témoignage personnel. Sa fille, atteinte de drépanocytose, a pu survivre grâce aux poches de sang fournies par le CNTS. Une illustration concrète de l’impact vital du don et de l’urgence à maintenir des stocks suffisants.

À travers cette mobilisation, les communautés rappellent que la solidarité demeure l’un des piliers de la santé publique. Dans un contexte de besoins croissants, l’élan citoyen apparaît plus que jamais comme un levier décisif pour combler le déficit et sauver des vies.

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