Gabon: un agent du ministère de l’Habitat au gnouf pour trafic de documents administratifs
Hermann Mounanga, agent exerçant au ministère de l’Habitat et Lionel Jumpsy Metou Eyi, un informaticien ont récemment été interpellés par les agents de la Direction générale de recherches (DGR). Ces derniers sont soupçonnés d’avoir falsifié des documents administratifs, notamment des faux ordres de mission, relevés bancaires et cartes de vaccination afin de voyager, rapporte le quotidien L’Union de ce vendredi 28 janvier 2022.
Avec la mise en place du Pass sanitaire et depuis la fin de la gratuité des tests PCR, le Gabon fait face à une recrudescence de faux carnets de vaccination Covid-19. Les agents de la Direction générale de recherches (DGR) interpellent de plus en plus de voyageurs possédant de faux documents administratifs. Dernier fait en date, l’interpellation d’Hermann Mounanga en possession de faux ordres de mission, relevé bancaire et cartes de vaccination et Lionel Jumpsy Metou Eyi, un informaticien.
En effet, dans le cadre d’une demande de visa, cet agent du ministère de l’Habitat a déposé auprès du consulat un dossier dans lequel se trouvaient plusieurs documents qui après vérification se sont avérés faux. Une situation qui va conduire à l’arrestation du mis en cause. Lors de son interrogatoire, Hermann Mounanga aurait confié qu’il « voulait faire voyager ses enfants et c’est ainsi qu’il va avoir recours aux services de Lionel Jumpsy Metou Eyi, un informaticien qui lui aurait été recommandé par un proche aux fins d’obtenir facilement certains documents exigés par le consulat de France ».
Ainsi, Lionel Jumpsy Metou Eyi aurait établi les faux documents en plus de falsifier le relevé bancaire. Malheureusement la supercherie sera découverte. « J’ai payé un service bien que le sachant faux, car j’avais besoin de ces documents-là. C’est la seule chose que je regrette aujourd’hui en tant que fonctionnaire gabonais » a déploré Hermann Mounanga. Une descente au domicile de l’informaticien a permis de mettre la main sur de nombreux éléments notamment, du matériel informatique et près de 85 cachets de différentes administrations publiques et privées. Non sans indiquer qu’il exerçait cette activité depuis 2014. Présentés devant le procureur de la République, les deux hommes ont été écroués à Gros Bouquet par le procureur de la République en attendant d’être fixés sur leur sort.