Gabon: toujours pas de zones déclarées «inconstructibles» malgré les éboulements mortels
Les récents incidents au quartier PK8 derrière le marché banane sont assurément la preuve que ces zones mises en relief sont « inhabitables ». D’ailleurs, les spécialistes du domaine foncier s’étonnent du fait que plus de 2 mois après ces éboulements qui ont coûté la vie à 7 compatriotes, aucun décret n’ait été pris en vue de se prémunir d’un énième drame.
De Nzeng-Ayong à Akébé en passant par le carrefour Rio jusque dans les Pk, le constat est le même. Les populations vivent dans un constant danger caractérisé par la zone d’habitation. Des villas sur une pente, des bâtisses appelées trivialement « tchica tchica tchè ». Preuve que ce n’est que par nécessité que ces populations s’y installent.
Pourtant, la création il y a 11 ans par décret n°01500/PR/MHUEDD du 29 décembre 2011, modifié et complété par le décret n°0702/PR/MPITPTHTAT du 17 juillet 2013 de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) avait pour but de solutionner la question foncière, l’accès au logement et l’urbanisation.
Plus étrange, le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba qui s’est montré assez préoccupé par la situation, n’a pas forcément été entendu par Rose Christiane Ossouka Raponda. Sinon, comment comprendre qu’aucun arrêté voire décret n’ait été pris dans le sens de prévenir ces regrettables et irréversibles incidents mortels? Reloger 5 familles sans titre foncier et eau suffit-il à résorber le problème ? À chacun de se faire son opinion.