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Gabon: Tanasa accuse des agents encagoulés d’avoir menacé de tuer ses enfants et de violer sa femme

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La diffusion dans la presse de la lettre ouverte de l’ancien administrateur directeur général de Gabon oil company (GOC) Christian Patrichi Tanasa Mbadinga adressée au peuple gabonais aura permis de lever le voile sur les pratiques de certains services dépendant de la Défense nationale en violation des droits humains. Pour preuve, dans sa correspondance, cet ancien soutien du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba accuse des agents des forces de l’ordre encagoulés d’avoir proféré des menaces de mort sur sa famille. 

En effet, dans cette correspondance aux allures testamentaires, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga revient sur les conditions de sa détention mais surtout sur les agissements de certains agents des forces de sécurité et de défense encagoulés, puisqu’étant les seuls à pouvoir pénétrer la prison centrale, qui se seraient rendus coupables des pires atrocités sur sa personne et même certains de ses codétenus notamment Ike Ngouoni, Brice Laccruche Alihanga, Herman Nzoundou Bignoumba. 

Si dans son récit, il évoque sa mise en detention dans « des conditions dégradantes », mais aussi des cas d’agression et de torture sur lui, ce dernier révèle également des menaces proferées contre sa famille. « j’ai été violemment agressé et torturé à l’intérieur même de ma cellule, par des lâches cagoulés qui disaient qu’il valait mieux négocier avec l’Etat. Après m’avoir ligoté, pris tout nu en photo, et m’avoir menacé de tuer mes enfants et violer ma compagne », relate-t-il. 

Des agissements aux antipodes des principes de respect des droits humains qui n’ont pas manqué de susciter des questionnements du détenu sur le tournant inquiétant du régime de Libreville. Des actes inhumains, justifiés par les tortionnaires par une prétendue « tentative de coup d’Etat » dans lequel aurait trempé Christian Patrichi Tanasa Mbadinga. 

Toute chose qui ne manquera pas de discréditer une fois de plus le Gabon alors qu’il occupe un siège au sein du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies. Ces actes d’un autre âge devraient d’ailleurs interpeller le ministre de la Justice Erlyne Antonella Ndembet qui malgré les multiples dénonciations de plusieurs détenus n’a jamais daigné mettre un terme à ces comportements au sein de l’univers carcéral. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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