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Gabon: sous pression, la Direction générale de l’Economie publie en catimini la note de conjoncture à fin juin

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Absente des régistres depuis le premier trimestre 2021, la note de conjoncture sectorielle qui dresse une analyse de la situation et des perspectives à court terme de l’économie gabonaise et de son environnement international, vient de refaire son apparition. Sous pression, la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale (Dgepf) qui en est l’auteur, vient d’en divulguer le contenu. Un contenu qui évoque notamment un stock de la dette publique évalué à 6539,9 milliards de FCFA à fin juin.

Censée analyser, orienter, promouvoir l’Économie nationale, mais également concevoir les stratégies économiques et sociales de l’Etat tout en contrôlant et en orientant les secteurs clés de l’Économie, la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale (Dgepf) vient semble-t-il de se rappeler de son rôle prépondérant dans l’écosystème. Et pour cause, alors que son dernier rapport remontait à fin mars 2021, l’entité dirigée par Ngolo Allini vient d’en publier un nouveau…en catimini.

En effet, retraçant le parcours de l’économie nationale au premier semestre 2021, cette note de conjoncture nous apprend par exemple, que la situation monétaire au sens large à fin juin 2021 a été marquée par une détérioration des avoirs extérieurs nets (-57,7%), ou encore que le stock de la dette publique se situe à 6539,9 milliards de FCFA contre 5700,7 milliards au cours de la même période en 2020 soit une hausse de près de 15%. 

Mieux, à l’analyse des données élaborées par l’ensemble des six directions qui composent la Dgepf, il en ressort que l’évolution de la masse salariale du secteur public s’est située à 344,5 milliards de FCFA à fin juin, soit une augmentation de 1% en glissement annuel. Un montant imputable à près de 25% à la solde dédiée aux pouvoirs publics qui se situait à fin juin 2021 à 83,2 milliards de FCFA.

Se rappelant, enfin, qu’en ces temps de crise, ​​l’information économico-financière doit être la plus crédible, la plus exacte et surtout la plus prompte possible, les équipes de Jean Baptiste Ngolo Allini ont donc enfin joué leur rôle. Un rôle qui semblait leur échapper, alors même qu’il doit permettre de créer les conditions d’un environnement économique attractif et compétitif à partir des textes législatifs en la matière et la collecte de toutes les informations à caractère économique et sociale.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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