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Gabon: Sonnedix, BR Sarl, JDS Technologies, quand la myopie de la Justice consacre l’impunité !

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Après les arnaques en bande organisée de la BR SARL et de JDS Technologies, un nouveau scandale secoue la toile gabonaise. Il s’agit du coup de maître qui aurait été réalisé par Fulbert Layinga sous la casquette de la nébuleuse Sonnedix et ce, sans que la justice gabonaise ne s’en émeuve malgré les victimes qui auraient perdu plusieurs millions de nos francs. sapristi !

Au Gabon, la naïveté de certains individus tributaire de la quête abracadabrantesque de la solution miracle n’a pas fini de faire des victimes. Si l’époque BR SARL est définitivement tournée sans être élucidée, l’affaire JDS Technologies semble emprunter la même voie. Pourtant son promoteur est connu de tous. Les services d’investigation policière ne saurait dire le contraire.

Ce jeune compatriote sujet de dénonciations avait savamment monté une entreprise de vente de produits électroniques avant d’y adjoindre les services reconnus aux établissements financiers. Son alliance l’institution financière United Bank for Africa (UBA) qui compte 7 millions de clients et 750 succursales dans 20 pays africains, avait fini par crédibiliser ce qui n’était, en vérité, qu’un dol.

La suite est connue de tous, Landry Nze Essame s’est exilé en Europe en laissant ses clients avec les larmes aux yeux. Désemparés, les épargnants ont tenté en vain de saisir la justice afin de déclencher une procédure judiciaire internationale envers leur bourreau. À ce jour, lesdites plaintes semblent couvertes de toile d’araignée. Ni la Police encore moins le parquet n’a annoncé une quelconque action.

Comme s’il ne suffisait pas, un ressortissant répondant au nom de Fulbert Layinga serait porté disparu après avoir roulé dans la farine celles et ceux qui espéraient multiplier leur argent rapidement. Sa société Sonnedix Gabon ne prétendait-elle pas que « faire confiance à sonnedix c’est faire confiance à la richesse » ? Un slogan mielleux qui a séduit plus d’un. 

À telle enseigne que les clients ne dégageaient plus aucun sens critique avant de se lancer dans cette tarabiscoté reposant sur une confiance aveugle. Sinon comment expliquer qu’en parfaite ignorance du gérant de l’entreprise, des centaines de pères et mères ont allègrement expédié de fortes sommes d’argent via Airtel Money sur la plateforme numérique créée par Sonnedix.

Un vol à ciel ouvert qui s’est déroulé sous le nez et la barbe des autorités publiques compétentes qui ne semblent pas avoir l’air préoccupé par la situation. Cette escroquerie prend davantage les allures de buzz qu’autre chose. Pourtant, la crise sociale inhérente peut s’avérer dangereuse pour ce début d’année. Entre mouvement d’humeur et sortie médiatique,la coupe est pleine.

À l’heure où nous couchons ces lignes, ni Erlyne Antonella Ndembet encore moins André Patrick Roponat respectivement ministre de la Justice et Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville n’ont broché. Doit-on rappeler que les autorités publiques ont eu assez de temps pour stopper l’hémorragie. En effet, la vraie Sonnedix avait décliné toute responsabilité via un communiqué devenu viral sur la toile. 

Les clients malheureux réveillés de leur coma du les observateurs de la situation se questionnent sur la complicité passive de l’État gabonais dans ces vastes affaires de scandale financier sans qu’aucun responsable ne soit inquiété. S’il est vrai que l’administration de la justice repose sur la nécessité de protéger la société, le maître de poursuites aurait donc logiquement dû s’autosaisir pour faire la lumière sur cette affaire avant qu’elle n’atteigne ce stade critique.

Occasion pour la rédaction de Gabon Media Time (GMT) de rappeler que le législateur Gabonais prévoit qu’en matière d’escroquerie, le coupable et ses complices sont astreints à la même peine. L’article 301 de la Loi n°006/2020 du 30 juin 2020 portant modification de la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code Pénal de la République Gabonaise , fixe la peine à 10 ans d’emprisonnement assorti de 50 millions FCFA d’amende au titre de dommages et intérêts. Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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