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Gabon : seulement 60,9 % des dépenses d’investissement exécutées en 2024

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Le Conseil des ministres du 8 septembre a révélé un constat préoccupant : les dépenses d’investissement prévues pour l’exercice 2024 n’ont été exécutées qu’à hauteur de 60,9 %. Sur une enveloppe budgétaire initiale de 599,9 milliards de FCFA, seuls 365,3 milliards ont été effectivement consommés.

Réuni au Palais du Bord de mer sous la présidence du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, le gouvernement a présenté les chiffres de l’exécution budgétaire 2024. Le communiqué final, lu par la porte-parole du gouvernement Laurence Ndong, met en lumière une faiblesse structurelle dans la capacité de l’État à transformer ses intentions d’investissement en réalisations concrètes.

Des ressources propres insuffisamment mobilisées

Au-delà des dépenses d’investissement, les ressources propres prévues pour financer ces projets n’ont pas non plus été à la hauteur des ambitions. Sur les 270 milliards de FCFA programmés, seulement 58,4 % ont été réalisés. Cette contre-performance démontre la difficulté persistante du pays à mobiliser des recettes domestiques et à les canaliser vers des projets structurants.

Des priorités nationales compromises. Cette faible exécution des crédits interroge, alors même que le président de la République a fait de la relance économique et de la modernisation des infrastructures une priorité de son action. Routes, écoles, hôpitaux, logements sociaux : autant de chantiers essentiels pour améliorer les conditions de vie des Gabonais qui risquent d’être différés faute de moyens effectivement engagés.

Un défi pour la crédibilité de l’État

À l’heure où les attentes des populations sont immenses, cette incapacité à consommer intégralement les crédits d’investissement fragilise la crédibilité de l’action gouvernementale. Elle pose une question centrale : comment espérer impulser un développement durable si les budgets votés ne se traduisent pas en réalisations palpables ?

Pour 2025, le défi est clair : au-delà des annonces, l’État devra démontrer sa capacité à exécuter pleinement ses investissements, faute de quoi la promesse de rupture restera lettre morte.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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