Gabon: Satcon interdit de retransmettre les matchs de Liga par la Cour d’appel de Libreville
Au terme d’un bras de fer entre le groupe Canal+, diffuseur officiel des programmes de LaLiga et l’opérateur Satcon qui aura notamment conduit à plusieurs plaintes déposées par le groupe français, la Cour d’appel de Libreville saisie du dossier, à décidé de trancher. Comme il fallait s’y attendre, c’est l’opérateur audiovisuel Satcon qui, par « l’arrêt du 12 janvier 2021 », a été sommé d’arrêter la « retransmission au Gabon des matchs organisés par la Liga».
Championnat le plus populaire au monde comme vient de le démontrer l’organisation d’études historiques et statistiques sur le football IFFHS (International Federation of Football History & Statistics), la Liga espagnole attise les convoitises notamment au Gabon. Fort de cet enthousiasme, l’opérateur Satcon avait décidé « d’offrir ces compétitions à ses abonnés en toute illégalité ». Une situation qui avait conduit à un bras de fer avec le groupe Canal+.
En effet, le groupe français, diffuseur officiel de la LaLiga, qui avait esté en justice les représentants de l’opérateur audiovisuel, a finalement obtenu gain de cause, puisque selon un document parvenu à la rédaction de Gabon Media Time, la Cour d’appel de Libreville a tranché depuis le 12 janvier dernier, ordonnant « l’arrêt de la retransmission par l’opérateur Satcon au Gabon des matchs organisés par la Liga, sous peine de 25.000.000 FCFA par match diffusé ».
Rappelant qu’« il n’est pas autorisé à diffuser ses contenus et ce, par n’importe quel moyen et chaîne de télévision », La Liga a donc rappelé à l’ordre Satcon. Déjà épinglé par la Haute autorité de la communication (HAC) il y a un peu plus d’un an pour des faits de « piratage » sur le groupe M6, Satcon a donc une nouvelle fois été pris dans l’étau des sanctions. Une manière de lui rappeler que seuls les opérateurs disposant d’une licence de diffusion et de distribution sont autorisés à diffuser ce type de contenus.
Par ailleurs, considérant que la violation de ses droits « nuit inévitablement au football en lui-même, mais également à chacune de ses parties prenantes », la Liga a donc tenu à marquer le coup. Une manière pour elle de défendre à la fois les ayants droit comme peuvent l’être le groupe Canal+, mais également les détenteurs de licence légitimes, les consommateurs, les amateurs de football et les participants (dont les joueurs, les clubs et les équipes nationales).