Gabon: rattrapée par la PJ après avoir abandonné son nouveau-né à Mindoubé
Une semaine après avoir jeté son nourrisson dans une forêt à Mindoubé 3 dans le 5ème arrondissement de Libreville, Josiane Atsame Efane, une compatriote âgée 23 ans a été cueillie par les Officiers de police judiciaire (OPJ) de la brigade de gendarmerie du Cap-Estérias. Cette jeune femme, mère de 2 enfants avant ce dernier, n’assumait pas d’être tombée enceinte d’un homme d’un soir alors qu’elle vit chez un homme.
Selon une source judiciaire, Josiane Atsame Efane, la présumée mère indélicate aurait été déposée par un transporteur dans les locaux de la gendarmerie sis au Cap Esterias. Ce dernier informe alors les agents que la jeune dame, présentée en soutien gorge et petite culotte, venait d’échapper à un enlèvement perpétré par un individu non identifié. C’est en tout cas la confidence que la présumée aurait faite au routier.
Seul bémol, lors de sa déposition, elle aurait changé de version à maintes reprises. Installant de facto le doute chez les limiers désireux de comprendre les circonstances ayant conduit à cette tentative de kidnapping. Excédée les questions insidieuses, Josiane Atsame Efane, craque et passe aux aveux. Elle serait la mère génitrice du bébé récemment retrouvé dans une forêt à Mindoubé 3.
Effarés, les limiers la questionnent sur ces motivations. C’est à cet instant qu’elle révélera que cet enfant serait issu d’une grossesse non désirée. Le père du rejeton, serait un homme rencontré un soir avec qui elle s’est aventurée à l’insu de son partenaire de vie , par ailleurs père de ses deux premiers enfants. Il s’agissait donc pour elle de se débarrasser de ce qui lui causerait des troubles dans son foyer.
Car dit-elle, « je ne veux pas briser la relation avec le père de mes enfants ». A-t-elle été rattrapée par le remords d’avoir blessé l’homme de sa vie? Mais sacrifier un innocent solutionnerait son problème ? Autant de questions qui auraient dû trotter son esprit. Son acte odieux lui vaut une garde-à-vue prolongée en attendant d’être déférée devant le parquet de Libreville durant la semaine.
Pour sa part, saisie de l’affaire par l’entremise des agents, la famille de la mise en cause s’est depuis rapprochée du Samu social gabonais où le bébé est pris en charge par les équipes du Dr. Wenceslas Yaba. Une bien triste histoire qui démontre le degré de manque d’humanité de certaines gens vis-à-vis des plus faibles notamment les enfants.