Gabon : Raphaël Ngazouze claque à son tour la porte du PDG

Dans une lettre adressée au Secrétaire Fédéral Edouard Zewe, Raphaël Ngazouze, militant de la section Yen au sein de la Fédération Fieng-Okano/Nkee, a annoncé sa démission du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Une rupture nette, motivée par des « convenances personnelles », mais chargée de symbolique dans un contexte de transition politique.

Membre actif du PDG depuis ses années de jeunesse militante, Raphaël Ngazouze a gravi les échelons du parti jusqu’à atteindre les sphères de notabilité. Dans une correspondance datée du 26 mai 2025, il affirme avoir pris la décision de « rendre [sa] carte de militant » au nom d’un choix personnel. Un départ qui n’en demeure pas moins significatif au sein d’une formation politique en recomposition depuis la chute du régime d’Ali Bongo.

Un départ politique empreint de fidélité nationale

« Citoyen du Gabon et du monde, je reste engagé pour le bonheur et le développement de notre chère nation », écrit l’intéressé. S’il tourne le dos à l’ancien parti au pouvoir, Raphaël Ngazouze réaffirme son attachement à la République et à l’intérêt général. Une posture qui laisse entendre qu’il pourrait poursuivre un engagement civique ou politique en dehors des rangs du PDG.

Cette démission intervient dans un climat marqué par des repositionnements internes et des restructurations dans les partis traditionnels, notamment au sein du PDG, autrefois hégémonique mais fragilisé depuis le coup d’État d’août 2023 et l’instauration de la Transition conduite par le président Brice Clotaire Oligui Nguema.

Un signal de plus dans la décomposition du PDG

La Fédération Fieng-Okano/Nkee, comme d’autres structures locales du parti, semble touchée par des départs silencieux mais significatifs. Le cas de Raphaël Ngazouze s’ajoute à une série de désengagements d’anciens cadres restés fidèles jusqu’au bout, mais désorientés par l’absence de ligne claire au sein de l’ancien parti majoritaire.

À l’heure où le paysage politique se redessine, cette démission pourrait ne pas rester isolée. Elle pourrait même annoncer une vague de recomposition plus large, à l’échelle locale et nationale, dans laquelle les anciens militants du PDG chercheront à faire entendre une autre voix pour le Gabon de demain.