Gabon : quand la jeunesse brise le tabou de la sexualité sur les réseaux sociaux
C’est le moins que l’on puisse dire au regard des contenus publiés ça et là par les jeunes sur les réseaux sociaux, et leur usage de tatouages et autres piercings dans la vie courante. Des vidéos et des photographies avec des positions et des accoutrements qui révèlent un caractère sexuel apparent. Du soft porn à peine voilé. Des actions inquiétantes aux yeux de l’opinion, qui se questionne sur l’avenir de cette jeunesse qui semble plus préoccupée par le fait d’obtenir des likes et des commentaires sur leurs différentes publications pour une starmania assurée.
Il est vrai que le Gabon est attaché aux valeurs universelles de liberté d’expression. Un aspect qui est foncièrement lié à nos valeurs coutumières qui fondent la pudeur comme une norme sociétale. Seulement, force est de constater que de nos jours, les jeunes particulièrement ceux appartenant à gent féminine s’exposent à tout va sans hésitation sur les réseaux sociaux. Qu’il s’agisse de Tik tok, Facebook, Twitter et autres, ces compatriotes se montrent et se présentent en révélant leurs corps.
Les jeunes n’ont-ils plus de retenue?
C’est la question que l’on pourrait se poser au regard de cette liberté non encadrée et sans frein dont ils font preuve. Il ne passe plus un jour sans qu’une vidéo ou une image ne révélant des parties intimes d’une jeune fille ou d’un jeune garçon, soient publiées. Et même dans la rue, ces adolescents se baladent avec des vêtements très courts. Petite culotte, petit haut, petite jupe ou petite robe. Pour ceux et celles qui portent des piercings et des tatouages. L’objectif est de les montrer aux yeux de tous. Où sont les parents de ces enfants? S’il est vrai que l’article 257 du Code pénal nouveau incrimine l’exhibition sexuelle.
A première vue, les premiers responsables de cette dépravation de mœurs chez les jeunes, sont les parents. En effet, la cellule familiale représente l’unité fondamentale de la structure familiale. Elle joue donc un rôle primordial et central dans la vie affective, sociale et éducative des enfants. Si ce cadre essentiel pour la socialisation et le développement des individus au sein de la société a raté ses missions. Il est clair que les résultats sont ce que nous observons aujourd’hui. Il serait donc judicieux que les parents cessent d’être démissionnaires et reprennent leur rôle au sérieux. Au risque que ce soit l’Etat, qui prennent les choses en main et fasse appliquer dans la plus stricte des rigueurs, l’article 257 du Code pénal nouveau, qui incrimine l’exhibition sexuelle, avec des peines allant jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 5 millions FCFA d’amende.