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Gabon : près de 2000 établissements du secteur de la nuit exonérés d’impôts

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Dans un communiqué daté du 5 juin dernier, le ministère de l’Economie et des Participations a indiqué que des exonérations à titre « exceptionnel » allaient être appliquées aux exploitants des établissements hôteliers, restaurants, boîtes de nuit et bars dancing. Ceci dans l’optique d’aider ces derniers à faire face à leurs nombreuses difficultés. Couvrant la période 2020-2023, cette mesure devrait ainsi permettre à ces opérateurs économiques, d’atténuer les difficultés qu’ils rencontrent depuis quelques années, entre Covid-19 et autres restrictions gouvernementales. 

C’est un véritable ouf de soulagement pour ces opérateurs du monde la nuit. En proie à de nombreuses difficultés depuis l’avènement de la Covid-19, qui a entraîné de nombreuses restrictions auxquelles se sont ajoutées plusieurs autres depuis août 2023 sur l’ensemble du territoire national, bon nombre d’opérateurs économiques se sont retrouvés dans l’incapacité de faire face à leurs obligations fiscales et dans le pire des cas, de poursuivre leurs activités. Une problématique que le gouvernement de transition a tenu à résoudre. C’est donc à cet effet, que le ministère de l’Economie et des participation a, via un communiqué parvenu à la rédaction de Gabon Media Time, annoncé l’exonération d’impôts de plusieurs établissements de ce secteur. 

Près de 2000 établissements exonérés d’impôts

Selon ledit communiqué, « une mesure d’annulation sur certaines modalités » a été accordée aux « exploitants des établissements hôteliers, restaurants, boîtes de nuit et bars-dancing, en raison des difficultés que rencontre leur secteur depuis notamment la survenance de la Covid-19 et l’existence de contraintes administratives et sécuritaires ». Ces derniers, dans le dur depuis quatre ans, verront donc une partie de leur dette focale résultant des exercices 2020 à 2023 être épongée.  

Concernant essentiellement les exploitants dont les sommes dues sont inférieures ou égales à 30 millions de FCFA, cette mesure exceptionnelle vise à soutenir ces opérateurs économiques qui voient ainsi leurs dettes totalement apurées. Toute chose qui s’inscrit également dans le cadre du renforcement des acquis du secteur du divertissement capable de générer à minima 20 milliards de FCFA par an. S’agissant des opérateurs dont l’impôt s’établit à un montant supérieur à 30 millions FCFA, le ministère informe que l’annulation prévue est subordonnée à un examen préalable, au cas par cas, de leur situation fiscale. 

Il faut souligner qu’un crédit d’impôts des sommes acquittées est consenti aux différents tenanciers de commerce de nuit à jour de leurs obligations de paiement, au titre des exercices susvisés. Le tout suivant les modalités définies par les services fiscaux. C’est sans aucun doute un véritable ouf de soulagement pour ces opérateurs économiques frappés de plein fouet par la crise sanitaire qui ont sans cesse interpellé les autorités sur leurs difficultés. Contacté par Gabon Media Time, un opérateur de la place n’a pas hésité à exprimer son sentiment « Je remercie les autorités, cette décision est un apaisement, une consolation pour moi et pour le milieu de la nuit. Depuis plusieurs mois nous poussons un cri d’alarme auprès des autorités et maintenant que nous avons été entendus, nous espérons pouvoir un temps soi peu souffler et amortir certaines charges », a déclaré le professionnel de la nuit. 

Rappelons que le pays vit au rythme du couvre-feu depuis la crise de covid en 2020. Les élections de 2023, puis le coup d’Etat qui a suivi n’ont fait qu’aggraver la situation économique de nombreux entrepreneurs du monde de la nuit.    
 

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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