Gabon : près de 2000 agents paramédicaux en catégorie B2 depuis 20 ans

Le Syndicat national des personnels de santé public du Gabon (Synaps P-GA) et le Collectif des infirmiers assistants du Gabon ( CIAG), se sont réunis le 18 janvier 2025  au ministère de la Santé. Une rencontre au cours de laquelle ces organisations ont déploré les kyrielles de difficultés auxquelles les agents sont confrontés à savoir la stagnation en catégorie B2 depuis 20 ans de 1852 agents paramédicaux, rapporte le quotidien L’Union de ce 20 janvier 2024. 

C’est un véritable calvaire que vit le personnel de santé réuni au sein du  Syndicat national des personnels de santé public du Gabon et le Collectif des infirmiers assistants du Gabon depuis près de 20 ans. En effet, malgré les discours de volonté des autorités de Transition, ces derniers ont, le week-end écoulé dénoncé les dysfonctionnements notamment leur situation administrative qui n’évolue pas, puisqu’à ce jour ils sont près de 2000 agents bloqués en B2. 

Le personnel de santé clochardisé depuis 20 ans

S’exprimant lors de ce mouvement, Eric Akoure, secrétaire général du Synaps P-GA a martelé leur indignation face à ce qu’ils ont qualifié de traitement inhumain. « Comment peut-on garder un agent plus de 20 ans dans la même catégorie c’est-à -dire en B2 ? (…) Il y a un grand nombre d’agents bénévoles dans nos hôpitaux alors que nous avons des médecins, sages-femmes et infirmiers en attente d’affectation depuis plus de 3 ans » a-t-il indiqué  sans manqué de décliner le chapelet de leurs revendications. 

En sortant de leur silence, ces organisations demandent que soit pris en compte la revalorisation de leurs salaires, la gratuité de leurs soins et ceux de leurs ayants droits dans les structures de santé publiques. Mais également l’organisation d’un concours professionnel, l’ouverture des écoles de santé aux internes sur étude de dossiers, et des formations pour les agents. Ainsi ces agents du secteur de la santé espèrent que les nouvelles autorités de la transition mettent un terme à ce mauvais traitement à leur égard favorisé par l’ancien régime déchu.