Gabon : plus de 1222 milliards de recettes fiscales collectées entre août 2023 et septembre 2024, le bilan de Mays Mouissi

Entre septembre 2023 et août 2024, le ministère de l’Économie et des Participations du Gabon, dirigé par Mays Mouissi, a enregistré des performances exceptionnelles. Les recettes fiscales ont atteint 1222,9 milliards de FCFA, dépassant largement l’objectif de 861,13 milliards de FCFA, avec un taux de réalisation de 130,4%. Les recettes douanières ont également surpassé les attentes, totalisant 483,8 milliards de FCFA sur une cible de 402 milliards, soit 120,3% de réalisation. Ces résultats témoignent de l’efficacité des politiques économiques mises en œuvre par Mays Mouissi, qui a récemment été muté au ministère de l’Environnement et du Climat.

Si le Gabon reste confronté à d’importants défis économiques, c’est en grande partie lié à un contexte plus large et des facteurs a la fois endogènes et exogènes. Le pays doit notamment maintenir un taux d’inflation inférieur à 3%, conformément aux normes de la CEMAC. Au premier semestre 2024, le Gabon a enregistré un taux d’inflation de 1,7%, l’une des meilleures performances de la région. Cependant, selon le FMI, le Gabon afficherait le plus faible taux de croissance de la zone CEMAC en 2025, avec une projection de 2,6%, contre 3,1% en 2024. Ces chiffres soulignent la nécessité de poursuivre les réformes pour relancer l’économie.

Mark Doumba, nommé ministre de l’Économie et des Participations le 15 janvier 2025, succède à Mays Mouissi avec la lourde tâche de maintenir cette dynamique. Diplômé d’institutions prestigieuses comme la Harvard Kennedy School, Doumba est un économiste et investisseur expérimenté. Fondateur de Clikpay Technologies, une néo-banque panafricaine, il a également dirigé Enovate Capital, une société d’investissement spécialisée dans les startups technologiques. Ses compétences seront cruciales pour relever les défis économiques du Gabon.

Parmi les priorités de Mark Doumba figurent l’amélioration du climat des affaires, la relance des secteurs stratégiques comme l’agriculture et l’industrie, et la gestion des subventions aux prix des carburants, un dossier sensible. Il devra également mettre en œuvre le plan de relance économique annoncé par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, tout en attirant davantage d’investissements étrangers. Le Gabon a déjà capté 4,3 milliards de dollars d’IDE en 2024 sous Mays Mouissi, un résultat qu’il faudra consolider.

Le bilan de Mays Mouissi laisse un héritage solide, mais exigeant pour son successeur. Les recettes fiscales et douanières record évaluées à près de 1700 milliards de FCFA, ainsi que les investissements étrangers attirés, ont posé des bases prometteuses. Mark Doumba devra faire preuve d’innovation et de leadership pour relever les défis persistants et maintenir la croissance économique et ainsi retirer son étiquette de « fils de ». Comme l’a déclaré le président Oligui Nguema : « J’invite solennellement les investisseurs du monde entier à faire confiance à ce Gabon nouveau qui se construit. » Les prochains mois seront déterminants pour l’avenir économique du pays.