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Gabon: plus de 1000 cas de violences physiques faites aux femmes enregistrées en 8 mois

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C’est l’un des points rendus publics mercredi 9 février dernier par la ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Koho Nlend, lors de l’examen périodique du rapport du Gabon par le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) depuis Genève, en Suisse. Depuis le lancement, le 30 avril 2021, du numéro vert gratuit 1404 pour signaler les cas de violences multiformes basées sur le genre, c’est plus de 2000 appels qui ont été reçus en 8 mois par le centre d’appel, dont plus de 1000 cas de violences physiques. 

En visio-conférence depuis Genève, le comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a examiné les mesures prises par le Gabon, en application des dispositions de la Convention sur l’élimination des discrimination contre les femmes. Présentant le 7ème rapport du Gabon, la ministre des affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Koho Nlend, a détaillé les contours d’un outil visant à lutter contre les violences à l’égard des femmes.

[acl_also_read title=”LIRE AUSSI” text=”Gabon: lancement du 1404, le numéro vert gratuit pour dénoncer les violences faites aux femmes” link=”https://gabonmediatime.com/gabon-lancement-du-1404-le-numero-vert-gratuit-pour-denoncer-les-violences-faites-aux-femmes/”]

En effet, depuis avril 2021, le Centre d’appel 1404 est effectif pour permettre à la population de signaler et dénoncer des auteurs de violences basées sur le genre, faites aux femmes et aux filles et pour accompagner les victimes. Selon un tableau récapitulatif du ministère des Droits de la femme, à la date du 31 décembre 2021, soit 8 mois après sa création, le centre d’appel d’urgence et gratuit a enregistré et traité exactement de 2021 appels relatifs aux violences. 1 194 cas concernaient des violences physiques, 104 cas de violence sexuelle, 85 victimes ont été référées vers des Centres hospitamiers pour la prise en charge. 

Le Gabon a adopté de nombreuses mesures, dont un arsenal juridique, pour lutter contre toutes formes de violences et protéger les droits des femmes. Il faut dire que ces chiffres présentés en amont, ne représentent qu’une infime partie des femmes victimes de violences physiques, sexuelles, verbales, psychologiques, voire économiques au Gabon , parfois réduites au silence, par traumatisme, par honte ou par amour.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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