Le jeudi 19 juin dernier, le ministre du Pétrole Sosthène Nguema Nguema a reçu en audience à son cabinet sise à l’immeuble du pétrole, les dirigeants de Pizolub, entreprise gabonaise spécialisée dans la production et la commercialisation de lubrifiants. Une rencontre qui avait pour objectif principal d’aborder la situation financière critique de la société, qui traverse une période difficile nécessitant une restructuration urgente.
Jean Koumbi Guiyedi, président du conseil d’administration de Pizolub, n’a pas caché l’ampleur des défis auxquels l’entreprise fait face depuis plusieurs années. Selon ce dernier l’entreprise, outre les difficultés d’ordre structurelle qui obère son activité, fait face désormais à une dette colossale.
13 milliards de dette et un avenir incertain
« Nous étions à moins de 12 milliards de FCFA de dettes, voire 13. Et à moins de 13 milliards, la société, logiquement, n’existe plus, puisque la dette dépasse la moitié du capital social. Selon l’article 664 de l’Acte uniforme OHADA, Pizolub pourrait être dissoute. Aujourd’hui, nous avons exposé cette situation au ministre », a-t-il déclaré, soulignant la gravité de la situation.
Une situation alarmante qui menace la survie de l’entreprise qui appelle à une réaction urgente des plus hautes autorités. C’est d’ailleurs en réponse à cette déclaration que le ministre a exigé de la direction de Pizolub qu’elle lui soumette rapidement un plan de restructuration. Cette initiative vise à évaluer la faisabilité de la situation actuelle et à explorer d’éventuelles pistes de redressement.
La présentation de ce plan sera cruciale pour déterminer si des mesures concrètes peuvent être mises en place pour sauver l’entreprise et préserver les emplois qui en dépendent. Alors que le secteur industriel gabonais fait face à d’importants défis, la situation de Pizolub soulève des inquiétudes quant à la durabilité de certaines entreprises locales.
Il faut dire que ce cas met également en lumière l’importance d’un soutien gouvernemental efficace pour accompagner les entreprises en difficulté dans leur processus de restructuration.
GMT TV