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Gabon : Paulette Oyane favorable à la mise à l’écart des bi-nationaux pour les fonctions de souveraineté

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La recommandation du Dialogue national inclusif (DNI) portant sur la mise à l’écart des bi-nationaux dans certains postes de souveraineté au sein de l’administration publique est diversement appréciée au sein de l’opinion publique. Si de nombreux acteurs politiques et dIee la société se sont offusqués de cette résolution, dans une interview accordée à l’hebdomadaire L’Aube de ce 02 juillet 2024, l’avocate Me Paulette Oyane a estimé que pour des raisons d’État, il était primordiale de faire un choix clair pour les personnes détentrices de deux nationalités.

S’inscrivant au-dessus de la mêlée dans le débat houleux autour des recommandations sur la nationalité, l’ancienne ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture a, tout en battant en brèche la notion de Gabonais de souche qui n’est pas une notion juridique, souligné qu’il était légitime que chaque peuple réclame de n’être gouverné que par les siens. Toute chose qui rend inopérantes les multiples sorties enregistrées ces derniers alors même que le gouvernement a indiqué qu’il n’a jamais été question de la notion de Gabonais de souche, mais plutôt de Gabonais d’origine. 

À cet effet, l’avocate au Barreau du Gabon a pour sa part estimé que dans ce débat, la notion qui sied le mieux est celle de l’autochtonie « qui est une notion juridique et qui est bien encadrée en droit international des droits de l’Homme ». Concernant donc la recommandation sur la mise à l’écart des binationaux, Me Paulette Oyane qu’elle répondait à une question de souveraineté, mais plus encore de sécurité nationale. 

De la nécessité pour les bi-nationaux de faire un choix clair

L’ancien membre du gouvernement a d’ailleurs relevé que « dans tous les pays sérieux du monde, seuls les autochtones accèdent à certains postes de responsabilité sensibles. Et certaines grandes et puissantes nations y ajoutent même des conditions corsées ». Il a pris d’ailleurs pour exemple les États-Unis sur le sol duquel il fallait être né pour prétendre à certains postes ou encore en Russie où il faut n’avoir jamais étudié à l’étranger. 

Me Paulette Oyane s’est voulu donc catégorique en martelant qu’il « faut avoir une seule nationalité ». « Lorsque l’on en a deux, on fait allégeance à deux nations. Comment alors défendre les intérêts de la Nation que l’on est censé gouverner contre ceux de son autre nation ? », s’est-elle questionnée. 

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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3 commentaires

  1. Ridicule,
    Il faut respecter et suivre les lois du pays ou on vit.
    Allégeance veut dire quoi ? Que dire de ceux qui vivent dans d’autre pays ?
    Le Gabon est un et indivisible, il doit en être de même pour la nationalité.
    Les gabonais doivent avoir les mêmes droits et devoirs qu’ils aient ou pas une autre nationalité, cela ne compte pas au Gabon.

  2. Que met-on ici dans ”autochtone ”? L’enfant Gabonais né d’un parent étranger est-il Gabonais autochtone ou non?
    Tant que des intellectuels vont défendre l’indéfendable au 21e siècle, ils laisseront toujours des failles exploitable.

    1. Elle a été claire le Gabon n’est pas le premier pays a prendre cette lois ; vous avez le droit de donner votre opinion le referendum la :majorité des Gabonais diront oui a cette lois on a trop subit des abus de l’ancien régime la conséquence corrige mieux certains font semblant de na pas comprendre ce qui est dit

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