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Gabon : quand l’irresponsabilité parentale coûte la vie aux enfants

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Les parents ont le devoir de surveiller leurs enfants, cela fait partie des responsabilités parentales. Mais force est de constater que depuis quelques années, le nombre de drames ayant coûté la vie à plusieurs bambins, est en lien avec l’absence de l’un ou l’autre des parents au moment des faits comme ce fut le cas dans la nuit du 22 au 23 mars 2024 dans la ville de Bitam. Une situation qui nécessite que la sonnette d’alarme soit tirée, pour le bien-être de ces derniers. 

Tout enfant a des droits selon la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. S’il est vrai que l’enfant est un adulte en devenir, mais il n’est pas un adulte en miniature. Malheureusement, plusieurs parents n’ont pas encore pris conscience de cela. En effet, le week-end écoulé, à Bitam dans la province du Woleu-Ntem deux enfants âgés respectivement de 5 ans et 3 ans auraient perdu la vie dans un incident au quartier Mongomo II. Selon les témoignages des habitants du quartier, « la mère absente aurait enfermé les deux bambins dans la chambre en laissant une bougie allumée à cause d’une coupure » et malheureusement le pire s’est produit. 

Des drames semblables sont fréquemment enregistrés à travers le pays. On se souvient qu’en août dernier, 5 enfants non assistés avaient péri dans un incendie à Minvoul au village Mekagha Essamegnoung alors que leurs parents assistaient à une veillée mortuaire non loin. À Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-maritime, deux enfants de 3 et 8 ans ont trouvé la mort dans les mêmes conditions alors que leur aînée de 14 ans était sortie et les avaient enfermé dans la maison. 

Toujours dans les mêmes circonstances au quartier Bizango Bibéré 3, un enfant de moins de 5 ans avait péri dans un violent incendie pendant que sa mère était sortie, cas similaire avec cet incendie d’une rare violence qui a emporté 3 enfants de 11 ans, 1 an et 2 mois abandonnés à eux-mêmes par leur mère qui “partageait un pot dans un bistrot du coin”. 

À quand les sanctions des parents pour de tels agissements ? 

Des drames qui s’enchaînent et qui n’ont pas l’air d’émouvoir le ministère des Affaires sociales ou celui de la Justice. Cela n’a que trop duré. Jusqu’à quand des innocents continueront de payer le lourd tribut ? Comment peut-on laisser des enfants dans une maison sans surveillance et aller se distraire ? Il serait certainement temps que la justice songe à punir de tels actes. L’irresponsabilité parentale a atteint son paroxysme dans notre société. 


Selon la législation gabonaise, l’enfant s’entend d’un individu qui n’a pas encore atteint l’âge de 21 ans accomplis. Cela veut dire qu’avant cet âge, les parents doivent pleinement jouer leur rôle. Cela limiterait beaucoup de dérives et de drames que subissent les enfants. Aussi, le ministère des Affaires sociales devrait de son côté s’assurer de mener des missions sur le terrain afin de s’enquérir des conditions de vie des enfants dans les foyers, car il n’est pas normal qu’un tel phénomène persiste et que rien de concret ne soit fait. Car après les drames la formule est la même « une enquête a été ouverte dans la foulée pour déterminer les circonstances du drame » sans plus.

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