Gabon : Oligui Nguema veut moraliser la vie publique et rationaliser le paysage partisan

Réuni ce mercredi 4 juin 2025 au Palais présidentiel sous la direction du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, le Conseil des ministres a entériné une série de réformes visant à moraliser la vie politique et renforcer la souveraineté économique du Gabon. Dans son propos introductif, le Chef de l’État a insisté sur l’urgence d’un nouveau pacte républicain fondé sur la responsabilité, la rigueur et la transparence.
La séance, ouverte à 10 heures précises, s’est déroulée sous la présidence du Chef de l’État, en présence des membres du gouvernement. Dès l’ouverture des travaux, le président Oligui Nguema a donné le ton en rappelant que le pays est désormais engagé dans une dynamique de refondation républicaine qui impose des ruptures claires avec les pratiques du passé. Deux priorités ont été martelées : la moralisation de la vie publique et la consolidation de l’indépendance économique du pays.
Réforme des partis et nouvelle carte électorale au menu
S’agissant de la vie politique, le Président de la République a évoqué la réforme en cours des partis politiques, ainsi que la réorganisation des circonscriptions électorales. Il a souligné que ces réformes sont un impératif démocratique, en droite ligne des résolutions issues du Dialogue National Inclusif, largement plébiscité par les Gabonais. Le diagnostic est sévère : prolifération anarchique de partis, absence de fonctionnement régulier, opacité des financements, absence de reddition de comptes.
Face à ces dérives, les textes examinés lors de cette session du Conseil visent à rationaliser l’espace politique en mettant fin aux partis fictifs et en redonnant sens à l’engagement citoyen. Le Chef de l’État a précisé que l’objectif n’est pas de restreindre les libertés, mais de restaurer la crédibilité de l’action politique, dans le respect du suffrage populaire.
Un nouveau pacte politique pour une République renouvelée
Concrètement, la réforme prévoit une limitation du nombre de partis politiques, l’obligation d’un fonctionnement institutionnel transparent, la représentativité effective des organes et une régulation stricte des financements. Il s’agit, selon les mots du Chef de l’État, de « réhabiliter la valeur, la responsabilité et la légitimité de l’action politique ». La finalité est claire : rétablir un lien de confiance entre les citoyens et leurs représentants.
Ce Conseil des ministres s’inscrit donc dans la continuité du serment du Président de la République et marque une étape supplémentaire vers la refondation des institutions. Une volonté affichée de tourner définitivement la page des pratiques politiques opaques qui ont affaibli la démocratie gabonaise durant des décennies.
GMT TV