Gabon : Oligui Nguema exige la publication des conventions minières de 2010 à 2024
Lors du Conseil des ministres de ce 18 décembre 2025, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé une mesure forte en matière de transparence : la publication intégrale des conventions minières conclues entre 2010 et 2024. Cette initiative fait écho aux préoccupations soulevées par le Fonds monétaire international (FMI), qui a récemment insisté sur la nécessité de garantir une totale transparence dans le secteur extractif, tant pétrolier que minier.
Malgré l’existence de la norme de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), qui recommande la publication complète des clauses contractuelles, le Gabon demeure en retard sur ce point essentiel. Une lacune qui crée un environnement opaque, propice à des malversations qui sapent la confiance du public et des investisseurs. Dans ce contexte, l’opacité de la gestion des ressources naturelles, cruciales pour l’économie nationale, a suscité des critiques tant au niveau local qu’international.
La transparence en matière de gestion des ressources minières
A travers la publication desdites conventions, Brice Clotaire Oligui Nguema entend renforcer non seulement la transparence, mais aussi la redevabilité et l’équité au sein du secteur minier. « Nous avons la responsabilité de gérer nos ressources de manière responsable et transparente. La mise en œuvre de cette mesure est une étape indispensable vers la fin de l’opacité qui a prévalu dans la gestion des affaires publiques », a-t-il déclaré.
L’audit exhaustif des conventions minières de la période incriminée fait aussi partie intégrante de cette démarche. En effet, le FMI avait demandé aux autorités gabonaises de fournir un reporting complet sur la situation financière de l’État et des entreprises publiques, en intégrant notamment un inventaire des flux, actifs et passifs. Cette approche vise à établir un cadre clair et accessible, favorisant la revitalisation des échanges entre le Gabon et l’institution monétaire.
La réintégration du Gabon dans l’ITIE en 2021 marque un tournant dans la gouvernance des ressources naturelles et témoigne d’une volonté politique d’engagement dans des réformes structurelles. La mise en œuvre des recommandations du FMI et la publication des contrats miniers sont des prérequis essentiels pour restaurer la confiance, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Ainsi, la décision du président de la République représente un pas significatif vers une meilleure gestion des ressources naturelles du Gabon, avec des implications positives potentielles pour le développement économique et la transparence dans la gouvernance. Les acteurs du secteur minier et pétrolier, ainsi que la société civile, attendent avec impatience les résultats de cette initiative, qui pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de clarté et de responsabilité au Gabon.









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