Gabon : Nicole Assélé dénonce l’acharnement contre Ali Bongo et appelle à la réconciliation nationale

Dans un contexte politique et social tendu, l’ancienne ministre Nicole Assélé a pris la parole ce jeudi 27 février 2025, dénonçant une volonté d’effacer l’héritage politique d’Ali Bongo Ondimba. Face à ce qu’elle perçoit comme un acharnement injustifié, elle appelle à la réconciliation nationale et à la préservation de la mémoire collective.

Un cri d’alarme contre la division nationale lancé par l’ancienne ministre des Sports Nicole Assélé. « Nous vivons des temps tumultueux, où les valeurs qui nous unissaient semblent s’effriter sous le poids de la rivalité et de la méfiance », a-t-elle déclaré, regrettant que la scène politique gabonaise soit désormais un terrain d’affrontements ethniques et d’instrumentalisation des ambitions personnelles.

Pour elle, la politique ne doit pas être une arène de destruction, mais un levier d’unité et de progrès collectif. « Notre force réside dans notre diversité et non dans nos différences », a-t-elle insisté, soulignant que la conquête du pouvoir semble primer sur l’intérêt général.

Un silence coupable autour d’Ali Bongo ?

Nicole Assélé dénonce également le mutisme des anciens proches du président déchu, qui, selon elle, préfèrent garder le silence plutôt que de défendre son héritage. « Pendant ces 14 années, Ali Bongo Ondimba n’a-t-il fait que du mal ? Nul ne peut dire que personne n’a jamais reçu quoi que ce soit de lui, que personne n’a émergé grâce à son leadership ! », s’est-elle indignée.

Elle critique notamment ceux qui, après avoir bénéficié du pouvoir sous l’ère Bongo, préfèrent aujourd’hui se désolidariser. « Seuls Alain-Claude Bilie-By-Nze, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Francis Nkéa Ndzigue et une poignée de compatriotes sont-ils devenus co-responsables et co-bénéficiaires des 14 années de gouvernance d’Ali Bongo Ondimba ? », s’est-elle questionnée. 

Un appel à la famille Bongo et aux Gabonais

Nicole Assélé interpelle la famille de l’ex-président Ali Bongo Ondimba, l’exhortant à ne pas rester passive face à cet « acharnement ». « Votre silence face à cette situation est troublant. N’ayez pas peur de défendre son héritage face aux tempêtes du rejet », a-t-elle lancé.

Appelant à un sursaut collectif, elle exhorte les Gabonais à refuser l’oubli sélectif et la division. « Trop, c’est trop ! Nous devons préserver notre histoire, avec toutes ses complexités, et reconnaître la part de chacun dans ce cheminement collectif », a-t-elle conclu.

Face à cette plaidoirie en faveur d’Ali Bongo Ondimba, une question demeure : cet appel à la réconciliation sera-t-il entendu ou perçu comme une tentative de réhabilitation d’un ancien régime contesté ?