Gabon : Nick Jocelyn Fouba accusé de gestion épicière de l’AGP
Nommé à l’issue du conseil des ministres présidé le lundi 27 février 2023 en qualité d’administrateur directeur général (ADG) de l’Agence Gabonaise de Presse (AGP), Nick Jocelyn Fouba semble ne plus être en odeur de sainteté avec ses agents. Ces derniers lui reprochent une présumée mauvaise gestion ainsi que le non-respect des règles d’éthique et de déontologie du journalisme.
Alors que sa nomination était perçue comme un brin d’espoir, pour cette agence en proie à plusieurs difficultés d’ordre structurel et financier, Nick Jocelyn Fouba n’a semble-t-il pas été à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée. Pour preuve, ce dernier est déjà contesté du fait des agissements peu orthodoxes dans le cadre de la gestion des ressources humaines et financières de l’entreprise.
Un préavis de grève déposé sur le bureau de Nick Jocelyn Fouba
En effet, les agents de l’AGP pointent du doigt sa mauvaise gérance financière qualifiée d’épicière, le non-respect des règles d’éthique et de déontologie du journalisme et une opacité dans la gestion des ressources humaines. On note également le non-paiement des arriérés de salaires aux contractuels. Concernant les indemnités de responsabilité, un mois seulement sur 5 a été payé. Au regard de ce qui précède, les salariés réunis en syndicat ont déposé un préavis de grève.
Il est opportun de souligner que dans leur plaidoyer, les employés mettent l’accent dans la gestion du parc automobile et des différentes sources financières, en particulier « Agp flash » qui serait une importante source de revenus de l’agence. Selon des sources proches de la maison, certains agents auraient été renvoyés au ministère sans aucune raison valable. Aussi, plusieurs agents dénoncent un mode de gestion basé sur le « zèle, l’arrogance et les menaces permanentes ».
« Le rédacteur en chef adjoint du site web d’informations de l’AGP et chef de service économie a été aussitôt débarqué de ses fonctions pour n’avoir pas voulu prendre les risques de publier une telle information (Affaire de la conversation entre Barro Chambrier et Ondo Ossa, NDLR), qui nécessitait d’être vérifiée et traitée conformément aux règles du métier. Cela va de la crédibilité de l’AGP et de la responsabilité sociale du journaliste dans un contexte aussi sensible », nous a confié un de ses proches.