Gabon : Ndong Sima en guerre contre les « fonctionnaires payés sans attestations de prise de service »
Face à la presse dans un format d’interview ouvert, le Premier ministre de la transition s’est montré particulièrement pointilleux sur les questions urgentes. Interrogé sur l’état d’avancement de l’assainissement du fichier des agents publics, Raymond Ndong Sima s’est offusqué des cas de fonctionnaires payés par l’État mais qui ne justifient pas d’une attestation de prise de service.
À l’heure de la reconstruction du pays, il revient à toutes les couches de la nation de se mettre en phase avec la loi dans une vision républicaine. C’est ce travail de fourmi que s’évertue de mener le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) via le gouvernement mis en place qui a plus que fière allure. Porte étendard de cette dynamique gouvernementale, Raymond Ndong Sima entend assainir le secteur public.
Les fonctionnaires indélicats bientôt rattrapés par la justice
C’est en tout cas ce qu’a assuré le Chef du gouvernement de la transition dans cet entretien accordé à la presse locale. S’il annonce des sanctions ciblées pour ceux qui auraient tripatouillé pour faire intégrer leurs proches, le Premier ministre ne manque pas de rappeler qu’il existe des fonctionnaires qui sont gracieusement payés par la solde alors même que le statut est entaché d’irrégularités flagrantes.
« Lorsque vous avez des agents publics qui ne disposent pas d’attestation de prise de service or ils sont en paiement en solde. Comment vous appelez ça ? Vous avez des agents dont les attestations de prise de service sont signées et le même jour que le jour où leur fiche bleue a été signée. Comment vous appelez cela ? », s’est interrogé Raymond Ndong Sima. Des cas qui ne seraient pas isolés.
Une administration à refaire ?
Si elle paraît soudainement plus performante avec l’arrivée du sang neuf à sa tête en l’occurrence Mays Mouissi qui en sa qualité de ministre de l’Économie a permis un changement de paradigme en remobilisant ses troupes, il reste que le membre du gouvernement n’a pas hésité à dénoncer les attitudes incompatibles avec la vision du CTRI. Le membre du gouvernement s’est montré exaspéré quant aux retards aux postes des impôts.
À l’Éducation nationale, ce n’est plus reluisant puisque de nombreuses localités sont dépourvues d’enseignants qui préfèrent se tourner les pouces à Libreville plutôt que répondre à une affectation à l’intérieur du pays. Le secrétariat général dudit ministère se montrant de moins en moins capable de gérer ses ressources humaines. Que dire des régies financières plus assidues dans les mouvements de grève que dans les bureaux. La faute à des revendications jamais prises en compte par l’État. Sapristi !