Gabon : Mike Jocktane pointe la dangerosité de la version actuelle du projet de Constitution
Le président de Gabon nouveau, Mike Jocktane avait rendez-vous avec la presse nationale le 08 octobre 2024, à la faveur de sa rentrée politique. Occasion pour ce dernier de donner son regard sur l’actualité politique du moment, en lien avec le projet de nouvelle Constitution. À ce propos, l’évêque et homme politique a pointé la dangerosité du texte dans sa version actuelle et a donc appelé à de nouvelles discussions.
À l’instar de plusieurs autres personnalités politiques gabonaises avant lui, le Dr. Mike Jocktane n’a pas caché ses profondes préoccupations concernant le projet de Constitution issu des recommandations des participants au dialogue national inclusif et rédigé par les membres du Comité constitutionnel national dont la version officielle avait été remise au général président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema, le 31 août 2024 et qui après avoir été examiné par l’Assemblée constituante, sera prochainement soumis à référendum. Un texte qui, selon lui, serait le résultat d’un processus pas assez inclusif.
Plusieurs acteurs politiques exclus du précédent dialogue
À travers sa proposition, le Dr. Mike Jocktane espère que se dégage « une Constitution à la hauteur des aspirations du peuple Gabonais ». Lesquelles aspirations n’auraient pas été prises en compte selon lui dans le processus actuel, dont le dialogue, duquel a découlé le projet de Constitution actuel, aurait exclu des acteurs politiques. En effet, Mike Jocktane a déploré dans la démarche du CTRI « l’absence de plusieurs acteurs politiques majeurs lors du dialogue national, ainsi que le manque de transparence dans la sélection des membres du comité de rédaction de la Constitution ».
De même, dans le texte proposé par le Comité constitutionnel national, Mike Jocktane a relevé un certain nombre de préoccupations « La commémoration d’un coup d’Etat comme fête nationale ; La durée excessive du mandat présidentiel et les conditions d’éligibilité discriminatoires ; La concentration excessive des pouvoirs entre les mains du Président de la République », entre autres. C’est pourquoi, le chef de file du parti Gabon nouveau a exhorté les autorités de la Transition à établir un cadre de discussion, plus inclusif en vue de produire un texte conforme selon lui aux attentes des Gabonais. « Ensemble, nous pouvons bâtir un cadre constitutionnel qui incarne nos aspirations communes et garantisse un avenir prospère pour le Gabon », a martelé l’ancien membre d’Alternance 2023.