Gabon : Marc Ona Essangui pour « une transition courte »
La question de la durée de la transition ne cesse de susciter des réactions au sein de la classe politique. Dernière en date, celle de Marc Ona Essangui, troisième vice-président du Sénat de la transition. A la faveur d’une interview accordée à France 24, le secrétaire exécutif de l’ONG Brainforest a appelé à « une transition courte ».
Alors que la question sur la durée de la transition semblait avoir été évacuée à la suite de la clarification apportée par le président de la transition, certaines incertitudes autour notamment du chronogramme des assises alimentent toujours ce débat. Pour sa part, le troisième vice-président de l’Assemblée nationale de transition a assuré faire confiance à cette grand-messe de la démocratie gabonaise.
De la nécessité d’une transition courte
Si à l’instar de l’écrasante majorité des Gabonais, Marc Ona Essangui avait salué le « coup de force patriotique » des militaires, il avait tout aussi adhéré au plan de sortie de crise, lequel devrait passer par une refonte complète des institutions. Alors que le confrère de France 24 a pointé l’absence de précision dans la charte de la durée de la transition, le troisième vice-président s’est voulu clair.
« Le Général Oligui considère qu’il ne lui appartient pas de décider de la durée de la transition, qu’il s’agit d’une prérogative qui revient aux Gabonais qui se réuniront à la faveur des concertations nationales. », a-t-il précisé, non sans ajouter « Nous avons demandé au président du CTRI que nous voulons une transition beaucoup plus courte, que nous voulons des institutions fortes et républicaines, une justice indépendante ».
Notons que les concertations nationales, étape clé du processus de transition, devraient débuter autour du mois d’avril – juin 2024, si l’on en croit les propos du premier Ministre de la transition. Une échéance qui ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique.