Gabon : manifestation de chômeurs en marge de l’ouverture de la 1ère session parlementaire
Députés de la Transition et membres du gouvernement étaient réunis ce 1er février à l’Assemblée nationale à l’occasion de l’ouverture des Travaux de la 1ère session parlementaire de l’année 2024. Une cérémonie marquée par des manifestations de jeunes à l’entrée du Palais Léon-Mba, qui tenaient à rappeler aux autorités de la Transition l’enjeu du chômage, qui continue de sévir.
Se sont plusieurs dizaines de jeunes compatriotes, réunis au sein de divers collectifs, qui se sont donné rendez-vous ce 1er mars 2024 devant le siège de l’Assemblée nationale. Pancartes aux mains, ces Gabonais terrassés par le chômage ont tenu à se faire entendre. Un message qui a fait échos au sein de l’hémicycle Léon-Mba où députés et membres des corps constitués étaient réunis.
Parlementaires et gouvernement mis sous pression
C’est une sortie inattendue dont les membres du gouvernement et les parlementaires de la Transition se seraient bien passés. En effet, quatre mois après le dépôt de dossiers à la fonction publique, les Gabonais excédés par le chômage entendent faire pression sur les autorités, afin que la justice sociale devienne une réalité. En effet, c’est par dizaines que des compatriotes ont fait le siège de l’Assemblée nationale en vue de faire passer un message clair.
« Nous sommes venus ce matin car c’était le moment idéal pour passer un message fort à nos représentants. Leur rappeler qu’ils doivent avoir une oreille encore plus attentive par rapport aux revendications du peuple », a martelé Engone Biteghe, Coordinateur du Mouvement national de lutte contre le chômage (MNCG). Si ce dernier a indiqué que les membres de ce collectif sont solidaires et unis autour de la politique du chef de l’Etat, il a toutefois martelé l’urgence de s’occuper de la question du chômage.
« Nous ne percevons pas de changement dans notre quotidien depuis le début de la transition (…). Étant au chômage depuis plusieurs années pour beaucoup d’entre nous, nous sommes venus dire que nous ne pouvons plus supporter cette situation ». Un message qu’ils sont venus adresser au président de l’Assemblée nationale de la Transition et aux députés, afin que ces derniers plaident cette cause auprès du gouvernement.
Un message reçu 5 sur 5 par Jean-François Ndongou, qui a attiré l’attention du gouvernement sur cet enjeu de politique publique. « La cérémonie de ce jour démontre à suffisance qu’il y a toujours des problèmes. Vous avez pu l’observer à l’entrée de notre Assemblée nationale de la Transition l’attroupement de nos compatriotes à la recherche d’une vie meilleure. Je suis persuadé que le gouvernement y est en train de travailler et apportera des solutions propices à cette préoccupation », a déclaré le Président de l’Assemblée nationale de Transition.
Notons que depuis le début de l’année, des sorties publiques se multiplient pour dénoncer le chômage. Des initiatives galvanisées par des nominations que bon nombre de compatriotes jugent entachées de népotisme, et sur fond de soupçons de fraudes à des concours nationaux.