Gabon: l’opposition décline des propositions pour améliorer le processus électoral
C’est au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animés ce mercredi 27 avril 2022 que l’Union nationale (UN), Les Démocrates (LD), le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), le Rassemblement pour le Gabon (RPG) et le Rassemblement des patriotes Républicains (RPR) ont tenu à décliner des propositions pour l’amélioration du processus électorale. Des propositions qui selon eux devraient permettre non seulement de limiter les fraudes et les contestations lors des élections.
C’est par la voix de leur porte-parole de circonstance Paulette Missambo, par ailleurs présidente de l’UN que ces formations politiques de l’opposition ont tenu à présenter à l’opinion les conclusions de la commission ad hoc chargée de réfléchir à l’amélioration du cadre juridique et institutionnel des élections. Une présentation qui fait suite à la journée de réflexion des parlementaires de l’opposition avec comme thème majeur la problématique de l’alternance au Gabon.
Selon les responsables de ces formations politiques, l’élaboration de ces propositions s’inscrit dans leur volonté « d’éviter toutes contestations électorales, et de mettre fin aux violences qui en résultent ». Occasion lors de cette rencontre avec la presse nationale et internationale de relever les différentes entraves qui saborde le processus électorale à l’instar du déséquilibre dans la Constitution en faveur de l’exécutif; le caractère restrictives de la loi sur les réunions publique, les incongruités que comporte le décret n°000236/PR/MISDDL du 04 octobre 2018 fixant les modalités de convoyage d’affichage et de consultation des procès verbaux ou encore l’opacité de la confection du fichier électoral dont sont exclus le CGE, les partis et la société civile.
« Face à tous ces dysfonctionnements, clarifier les rôles des acteurs, sécuriser les opérations de vote et de dépouillement et garantir la transparence du mécanisme de centralisation des résultats étaient les principales missions de la Commission ad hoc », a relevé Paulette Missambo. A cet effet, la présidente de l’Union nationale a décliné les propositions qui devront être soumis non seulement à la Cour constitutionnelle et au ministère de l’Intérieur dans les prochains jours. Il s’agira par exemple du transfert de toutes les compétences en matière électorale au CGE, l’implication de tous les partis à toutes les phases du processus, l’adoption du bulletin de vote unique au format A3, la transmission de la liste électorale à tous les partis politique et sa publication sur le site web du CGE, la révision de la loi sur les réunions publiques ou encore l’élaboration d’un processus clair de confrontation des procès verbaux.