Gabon : l’opération ramassage des malades mentaux toujours attendue
Si le gouvernement de transition mène à bien certains chantiers entamés par le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba, il serait donc de bon aloi que l’opération de ramassage des malades mentaux, initiée par l’ancien ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, reprenne également. Initiée pour une meilleure prise en charge de cette couche de la population, cette opération aurait pourtant permis de lutter contre la recrudescence des malades mentaux qui déambulent dans les rues.
Lancée en 2020 par le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong après avoir fait l’objet d’une grande communication, l’opération de ramassage des malades mentaux visait à débarrasser les communes du Grand-Libreville de tous les malades mentaux. Si cette initiative s’était soldée jusque-là par un gros échec, l’arrivée des militaires à la tête du pays après le putsch d’août 2023, laissait planer un vent nouveau. Il faut dire que ces derniers ont rouvert un certain nombre de dossiers, à l’image des travaux de réhabilitation des routes, le paiement des pensions retraites, le lancement du projet eGabon SIS, le rétablissement de la bourse au secondaire, le règlement de la dette entre autres.
Cependant, force est de constater qu’en ce qui concerne la prise en charge des malades mentaux qui trainent ici et là, en tenue d’Eve sous les regards des populations et particulièrement des enfants dans le Grand Libreville, elle n’est pas considérée comme une priorité par les autorités de Transition et notamment le ministre de la santé, le Pr. Adrien Mougougou, qui jusqu’à lors n’a toujours pas donné le top pour que ce spectacle insolite ne soit plus offert aux populations gabonaises. En effet, plusieurs trouvent dérangeant et anormal que les regards de leurs enfants se posent sur des hommes et des femmes totalement nus à chaque coin de rue.
Que compte faire le ministère de la Santé pour ces malades mentaux ?
Si pour l’heure il n’y a pas de drame enregistré, il ne faudrait pas oublier que mentalement ces derniers sont instables et à tout moment ils peuvent démarrer au quart de tour. Les populations sont excédées de devoir changer de route à chaque fois qu’ils croisent ces personnes atteintes de troubles psychiques dans les rues. Elles n’en peuvent plus de voir les parties intimes de ces malades à l’air libre. Cela ne cadre pas avec l’essor vers la félicité. Gageons que le membre du gouvernement prêtera l’oreille face aux interpellations de compatriotes qui espèrent se mouvoir dans les artères de du pays en toute quiétude.