Gabon: licenciés pour motif économique les agents des filiales de la GOC désormais clochardisés
C’est un véritable calvaire que traversent depuis plusieurs mois les agents de Gabon oil marketing (GOM), Gabon logistiques et services (GLS) et Gabon Engineering & Construction (GEC). En effet, depuis leur licenciement pour motif économique, à la suite de la dissolution des filiales de la Société nationale des hydrocarbures du Gabon, ces derniers disent être marginalisés sous le regard insensible de la direction générale de l’entreprise et du ministère du Pétrole.
Le coup de massue serait tombé le 31 décembre 2020 lorsque les délégués syndicaux de ces sociétés dissoutes ont été sommés de récupérer un courrier. Il s’agirait d’une notification de licenciement pour motif économique. Laquelle devrait être constituée d’une notification formelle de licenciement pour motif économique, d’un certificat de travail, des derniers bulletins de salaire en l’occurrence novembre et décembre, du relevé du solde de tout compte.
Pourtant, grande sera leur surprise quand ils constateront l’absence de certains actes susmentionnés. Plus étrange, désormais ancien employeur, Gabon Oil Company (GOC) aurait délibérément violé la procédure de licenciement pour motif économique prévue par le Code du travail en vigueur en République Gabonaise. Selon l’article 59 dudit Code « tout employeur qui envisage de procéder au licenciement de ses employés pour motifs d’ordre économique est tenu de s’adresser aux délégués du personnel, délégués des syndicats les plus représentatifs ».
De quoi causer l’ire des concernés qui ne comprennent toujours pas la visée de leur désormais ancien employeur. Pourtant, à la table des pourparlers, une proposition de plan social en guise d’accompagnement a été faite. Plus de 3 mois après, aucune effectivité. Pour s’enquérir de l’état d’avancement, des relances auraient été faites à l’endroit de l’administrateur directeur général (ADG) de la GOC. Au regret, les agents sont contraints d’admettre que François Ntombo Tsibah « reste extrêmement occupé en nous laissant sans suite », ont-ils déploré.
Ne sachant plus à quel saint se vouer après avoir entrepris toutes les démarches administratives et légales, les anciens agents de Gabon oil marketing, Gabon logistiques et services et Gabon Engineering & Construction ont décidé de lever leurs boucliers. Une démarche qui devrait aboutir à un mouvement d’humeur au sein des locaux de la Société nationale des hydrocarbures.