Gabon : l’Hôpital Albert Schweitzer face à un kidnapping des jumeaux nouveau-nés
La direction générale de l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné a brisé le silence sur l’affaire du kidnapping des deux nouveau-nés, qui a secoué la province du Moyen-Ogooué ce 13 janvier 2025. Ce drame met en lumière une manipulation habile de la confiance des parents par la mise en cause, Marie-Blanche Mengue Mendame, âgée de 24 ans.
Selon Jules Mickala Moulengui, directeur général de l’hôpital, les événements trouvent leur origine dans une relation d’amitié entre la suspecte et la mère des nourrissons. « Sa gentillesse et ses attentions constantes envers les bébés ont convaincu les parents et la grand-mère qu’elle était digne de confiance », a déclaré le Dr Justin Beyeme Omva, directeur médical.
Marie-Blanche Mengue Mendame se rendait utile, notamment pour acheter des médicaments à la pharmacie affiliée à la CNAMGS, renforçant l’impression qu’elle faisait partie de la famille. Cette proximité a malheureusement permis à la suspecte de profiter de la vulnérabilité de la mère pour enlever les bébés.
Le kidnapping : une tragédie évitée de justesse
Le lundi 13 janvier, la mise en cause a profité d’un moment d’inattention pour quitter l’hôpital avec les jumeaux, transportés dans deux sacs. Des témoins l’ont aperçue montant à bord d’un pick-up après avoir quitté l’établissement. L’alerte a immédiatement été donnée par l’hôpital aux autorités judiciaires locales.
Grâce à une mobilisation rapide, les autorités ont réussi à retrouver les nourrissons et à les remettre à leur mère après des examens médicaux.
Une situation préoccupante
Cet événement tragique met en lumière des lacunes en matière de sécurité dans les établissements de santé. « Une enquête interne sera menée pour identifier les failles et éviter que de telles situations ne se reproduisent », a ajouté le directeur général de l’hôpital.
Bien que l’histoire se termine bien pour les deux nouveau-nés, elle rappelle l’importance de renforcer les mécanismes de surveillance et de sensibilisation dans les infrastructures de santé pour protéger les patients les plus vulnérables.
Josée Biloghe, Journaliste stagiaire
GMT TV