Gabon : l’exportation illicite de rebuts ferreux et non ferreux va bon train au nez et à la barbe des autorités
Alors que le gouvernement avait décidé, par la prise de l’arrêté n°0016/MPMEAC/MIM/MEEDD réglementant la commercialisation et l’exportation artisanale et industrielle des rebuts ferreux et non ferreux en République gabonaise, de réguler cette filière, certains opérateurs véreux auraient décidé de ramer à contre-courant de cette mesure. C’est notamment le cas à l’endroit dit cimetière de Mindoubé où un vaste réseau opérerait au nez et à la barbe de l’administration.
Si en août 2023 l’antenne provinciale de l’Ogooué-Maritime de la Direction générale des Contre-ingérences et de la Sécurité militaire, communément appelée « B2 » avait réussi à interpeller plusieurs individus pour des faits d’exportation illicite de rebuts ferreux, il semble que ce trafic est loin d’avoir disparu. En effet, celui-ci aurait également des ramifications dans la capitale et plus précisément à Mindoubé dans le 5ème arrondissement.
Une vaste réseaux d’exportation illicite de rebuts ferreux
Il faut souligner que les rebuts ferreux et non ferreux sont légalement interdits d’exportation parce qu’elles doivent être utilisés en priorité comme intrants pour les unités industrielles. Mais dans le souci d’apporter un appui aux jeunes, l’administration assure l’organisation du secteur. De ce fait,tous les rebuts collectés sont vendus aux industriels qui fabriquent le fer à béton utile à la construction.
Toutefois malgré ces gardes fous, des individus se seraient organisés en vaste réseau d’exportation illicite de rebuts ferreux et non ferreux vers l’endroit dit cimetière de mindoubé. « Ce réseau serait en connexion avec un autre installé à port gentil qui capte les rebuts ferreux et non ferreux collectés auprès des entreprises pétrolières et exportés vers le Nigeria de manière illicite », indique une source.
Une situation inquiétante qui devrait donc interpeller les pouvoirs publics surtout que si ce phénomène persiste, il pourrait avoir pour conséquence de créer un déficit de matière première aux industriels. Il serait donc judicieux que les services compétents en l’occurrence les ministères du Commerce, de l’Industrie, du Pétrole et la Direction générale des Douanes puissent se pencher sur cette problématique afin d’apporter des solutions pérennes pour mettre fin au trafic.