Gabon: les transporteurs terrestres accusent le copil d’extorsion de fonds et menacent de paralyser le secteur
Face à l’extorsion de fonds dont ils disent être victimes de la part du Comité de plan de veille et de riposte contre l’épidémie de coronavirus au Gabon (COPIL), les principales agences de transport terrestre assurant la liaison entre Libreville et l’intérieur du pays ont décidé de s’insurger contre ces pratiques. Ainsi, c’est au terme d’une assemblée générale qui s’est tenue ce lundi 11 octobre qu’ils ont annoncé le dépôt d’un préavis de grève.
S’achemine-t-on vers une paralysie du transport interurbain dans les prochains jours? C’est la question qui taraude les esprits surtout après la sortie des responsables des principales agences de transport terrestre. Une levée de boucliers consécutive aux tracasseries et autres extorsions qu’il assure être victimes.
Selon le porte-parole de cette coalition Jean Robert Menié, ces agissements des équipes du Copil sont caractérisés par des extorsions de fonds et l’imposition des mesures barrières discriminatoires contre le COVID-19. « Nous avons donc décidé au cours de cette assemblée générale de déposer un préavis de grève à partir de mardi donc demain pour une durée indéterminée », a-t-il martelé.
Preuve de ces abus, les transporteurs révèlent que le Copil aurait infligé des amendes « arbitraires » à deux agences de voyage basées à Libreville. Chaque agence a été frappée d’une amende de 1 million de FCFA plus une décision de fermeture de 2 semaines. Des sanctions jugées arbitraires alors qu’ils assurent respecter les mesures barrières édictées par le gouvernement.